Le 7 mai prochain la justice française prendra la décision de trancher si elle est compétente pour juger l’affaire du bateau Le Joola qui a sombré en 2002 au large de la Casamance faisant près de 2000 morts. C’est l’annonce faite par les avocats des deux parties qui étaient, lundi 19 mars 2012 devant le juge de la chambre d’instruction de Paris pour une audience qui a duré plus de deux heures. Les avocats des deux parties ont plaidé en exposant leurs arguments juridiques pour ou contre la requête de l’Etat du Sénégal qui demande purement et simplement l’annulation de la procédure contre les sept personnalités sénégalaises visées par la plainte déposée en France par les familles des victimes françaises du naufrage du Joola.
Les arguments des avocats de l’Etat du Sénégal composés de Me Massokhna Kane, de Me Aïssata Tall Sall, de Me El Hadj Diouf et de Félix Sow, repose sur le non-lieu du procureur d’Evry et de la notification du juge d’instruction se basant sur l’article 175 du code pénal français.
Ces arguments sont très vite balayés par Me Rosenthal et Simon Ndiaye de la partie civile. Me Rosenthal était clair dans ses propos : « Les arguments des avocats du Sénégal sont des contrevérités en droit français et en droit international. Je me permettrai de vous donner un cours de droit international, c’est nécessaire notamment en droit maritime. » Les deux avocats ont vivement insisté sur l’irrecevabilité de la demande sénégalaise. La décision finale est  attendue le 7 mai prochain.