Selon un communiqué diffusé par le ministère gambien de l’Intérieur, neuf détenus ont été exécutés dimanche 26 août par un peloton suite à leur jugement à la peine capitale. Le ministère précise les noms de ces détenus parmi lesquels figurent trois ex-militaires accusés de trahison ainsi qu’une femme d’origine sénégalaise. Les autorités gambiennes précisent que ces détenus avaient épuisé tous les moyens légaux de recours devant les tribunaux.
Le document rappelle surtout les mises en garde musclées formulées lors de la prière de Korité, il y a une semaine par le président gambien Yahya Jammeh. « Aucun acte de violence, aucune activité criminelle et d’indiscipline se traduisant par l’assassinat, la trahison et le trafic de drogue, et toute autre infraction passible de la peine de mort, ne seront tolérés » souligne le communiqué. La République de Gambie, poursuit le texte, est un Etat souverain qui, comme d’autres Etats souverains dans lesquels la peine de mort est appliquée, a le droit de mettre en oeuvre ses lois nationales telles que stipulées par sa constitution ».
Ses propos sonnent donc comme une réponse sans équivoque au pays limitrophe qui encouragerait la chute du président Jammeh, mais à la communauté internationale et à l’ Union africaine qui a tout tenté pour sauver la vie des détenus.
Ibou Camara