Le Haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Navi Pillay a exprimé hier à Genève en Suisse, sa préoccupation quant à un possible usage excessif de la force par les autorités à Dakar, la capitale sénégalaise, de même que dans d’autres villes.
«Les rapports faisant état d’un usage excessif de la force par la Police en réponse à la violence de certains manifestants, sont vraiment préoccupants étant donné la tradition du Sénégal concernant le respect des libertés d’association, de rassemblement et d’expression», a dit le Haut commissaire. «En plus d’exhorter à la modération de la part des autorités, j’appelle tous les candidats à l’élection présidentielle à renoncer et à décourager toute nouvelle tentative de violence ou d’incitation à la violence. Le Sénégal a une longue tradition d’élections et de transitions pacifiques et démocratiques qui pourrait être remise en question si la situation actuelle, extrêmement tendue, entraînait de nouveaux actes de violence et de représailles.»
Navi Pillay a souligné que les représentants de la loi doivent absolument respecter les normes établies par le droit international en matière de maintien de l’ordre public, notamment les directives détaillées qui régissent l’utilisation des balles réelles. Elle a appelé à une investigation minutieuse, impartiale et transparente des meurtres ayant eu lieu ces derniers jours et de l’usage présumé d’une force disproportionnée.
«Toute personne ayant commis des actes violents ou excessifs doit être tenue pour responsable, que ce soit un manifestant ou un policier», a dit Navi Pillay.