Les intellectuels et universitaires casamançais du MFDC condamnent la violence armée sénégalaise contre les élèves
Le cercle des intellectuels et universitaires du MFDC est au courant des manœuvres militaires visant à libérer par la force les prisonniers détenus par Atika, et à semer la division entre nos camarades combattants, à coup de dizaines de millions de franc cfa.
Nous informons notre peuple de ces manœuvres et l’invitons à prendre ses distances vis-à-vis de l’armée d’occupation. Nous prenons à témoin la communauté internationale qui est par nature acteur de la sécurité collective, sur ces agissements susceptibles de mettre en danger les prisonniers de guerre.
Nous sommes également au courant de l’utilisation, par l’armée d’occupation, des civils villageois dans le Fogny et dans le Balantacounda, comme informateurs des militaires sénégalais sur le terrain ; ceux-ci leur fournissant la logistique nécessaire. Nous mettons en garde tout collaborateur au service de l’armée d’occupation de prendre ses responsabilités, car ce sont les populations casamançaises qui finissent par être victimes de ces pratiques encouragées par l’arbitraire.
De surcroit, les civils casamançais arrêtés à Affiniam sont encore détenus par les autorités sénégalaises sans aucun respect des règles de procédures.
Ces 10 civils en détention provisoire sans preuve matérielle dans la maison d’arrêt et de correction de Ziguinchor par les autorités sénégalaises, ne doivent pas servir comme boucs émissaires, car ce sont des villageois qui n’ont rien à voir avec les activités du MFDC de près ou de loin. Sinon l’Etat sénégalais se placerait dans une posture de viol des droits de l’homme.
Le cercle exige l’arrêt immédiat de la spoliation des terres dans toute la Casamance et encourage les populations civiles à la résistance civile comme ce fut le cas à Niaguis, Boutoupa Camaracounda, Bourofaye et à Mandina Mancagne.
Quant à l’usage de la force contre les élèves et étudiants casamançais, le cercle condamne le procédé ayant généré la tuerie de Jean Michel Cabral à Ziguinchor, de la blessure par balles réelles de Daouda Mané à Samine et invite les ONG relatives aux droits de l’homme afin que justice soit faite.
Les jeunes casamançais doivent défendre leur dignité et leurs intérêts. Or, le MFDC et son cercle des intellectuels sont aussi là pour cela.
Le Cercle des Intellectuels et Universitaires du MFDC.