Prière pour le défunt Monseigneur Augustin Sagna : « Que Dieu l’accueille en son Paradis »
La Casamance vient de perdre un de ses pasteurs Augustin Sagna du diocèse de Ziguinchor. Un décès survenu à l’hôpital régional de la ville des suites d’une longue maladie. L’annonce de sa disparition a suscité consternation et émotion au sein des fidèles partis accompagner le père Ernest Sambou dans sa dernière demeure, au cimetière religieux de Brin où est enterré l’ Abbé Augustin Diamacoune Senghor.
Sacré évêque par feu Cardinal Thiandoum assisté de l’ancien archevêque de Bamako, Luc Sangaré, le 15 janvier 1967, à la cathédrale Saint Antoine de Padoue de Ziguinchor, en replacement de Joseph Faye. En 1992, frappé par le poids de l’âge, le Pape Jean Paul II, lui adjoint Mgr Maixent Coly, (rappelé à Dieu en Août 2011), pour l’aider dans ses fonctions. Et en 1995, ce dernier devient évêque plein et toutes les fonctions de l’Eglise lui reviennent.
Cette même année, Mgr Augustin Sagna qui était jusque à la tête du diocèse, va prendre sa retraite. Il s’est ensuite retiré à Cabrousse, au Cap Skiring, où il s’occupera de la vie d’une communauté catholique, à propager l’évangile du Christ. Très engagé dans l’apostolat, Mgr Augustin Sagna, intronisé par Mgr Benelli, nonce apostolique, va créer une commission des mass médias. L’éducation des enfants fut sa préoccupation quotidienne. Le défunt Abbé Augustin Diamacoune Senghor commença ainsi une émission enfantine à la radio chaine 4 de Ziguinchor. Mgr Sagna se lançant aussi dans la scolarisation de la population casamançaise et la création des sites religieux. En 1968, précisément le 16 avril, il bénit le complexe édifié à Bindialoum et une école à 2 km de la frontière guinéenne où réside une forte communauté Manjack.
L’occupation pastorale du département de Bignona se poursuit. C’est sous son magistère, en 1967, que seront fondées les paroisses de Saint Pierre et Saint Paul de Niomoune. En 1968 celle de Kabadio, en 1971 celle de Notre Dame de Joie de Kafoutine entre autres.
Monseigneur Augustin Sagna fut aussi un grand combattant de la paix impliqué dans la résolution de la crise casamançaise. Survenue sous son magistère avec l’implication d’un prêtre au cœur de la déconvenue en 1985, Mgr Sagna a travaillé à restaurer la dignité de la foi chrétienne, prêchant le ^pardon et la réconciliation entre le gouvernement et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) prêchant le pardon et la réconciliation.
Après des études primaires dans sa ville natale de Bignona et à Ziguinchor, il entre au petit et au grand séminaire de Koumi en Haute Volta où Mgr Faye envoyait ses séminaristes. Ordonné prêtre, il occupe les fonctions de professeur puis supérieur du petit séminaire de Ziguinchor, avant de devenir vicaire général de Monseigneur Dodds. C’est cet éminent homme d’église qui est retourné fier, mercredi 12 décembre 2012, à l’âge de 95 ans. Paix à son âme et que Dieu l’accueille en son Paradis.
Emile Tendeng