50ème Anniversaire de l’Union Africaine sans les ONG
Pour les festivités du 50e anniversaire de l’Union Africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, la présidente de cette instruction, confirme que les organisations de la société civile, des partenaires et des délégations non africaines ne seront pas autorisés pour la première fois à avoir accès à la salle de la conférence lors du sommet des Chefs d’Etat qui débute cette semaine. En révélant cette information le dimanche dernier au cours d’une conférence de presse à Addis-Abeba, la capitale de l’Ethiopie, Dlamini-Zuma a fait savoir que cette décision n’émane pas de la Commission de l’UA mais plutôt des Etats membres de l’Union et qu’en conséquence « nous mettons en œuvre ce qui nous a été demandé, ce qui est très raisonnable à notre avis ». Selon Konjit Sinegiorgis, l’ambassadeur de l’Ethiopie à l’UA, la décision de ne pas autoriser les ONG à prendre part à la conférence a été prise lors de la session extraordinaire du Conseil des ministres en début avril dernier. Les Organisations Non Gouvernementales (ONG) s’inquiètent de ne pas prendre part aux discussions critiques sur le programme Vision 2063, un plan qui vise le développement du continent au cours des 50 prochaines années. Initialement les ONG ont émis le désir de prendre part au sommet afin de suivre les débats des dirigeants politiques africains sur l’avenir du continent. En s’élevant contre cette mesure qui va priver les ONG de participer au sommet, Winnie Byanyima, le directeur exécutif d’Oxfam International, a estimé « mettre les ONG au dehors est un mauvais signal que l’UA envoie aux peuples africains ». Pour lever toute équivoque sur ce problème, la présidente de la Commission de l’UA a expliqué que les « sessions à huis clos sont des sessions à huis clos. Nous décidons des sessions qui sont à huis clos. Et si vous n’allez pas à participer à la discussion, quel est le problème alors ? » s’est-elle demandée. En vue de protester contre cette exclusion, des ONG entendent organiser ce mercredi une conférence de presse pour exprimer leurs inquiétudes et leurs frustrations. En plus de cette démarche, des diplomates étrangers, dont leurs gouvernements apportent un soutien financier à l’UA sont aussi mécontents d’être exclus des travaux. Rappelons que pour le cinquantenaire de l’UA, les 54 pays membres de l’Union se pencheront sur ce thème «Panafricanisme et Renaissance africaine». Outre les festivités, ce sera l’occasion pour les africains de faire un bilan critique sur le passé et de jeter les bases des prochaines cinq décennies. Et la présidente de la Commission de l’UA de prévenir que « la célébration du cinquantenaire doit nous permettre de changer de paradigme. Plus nous serons unis, plus nous serons organisés, plus nous atteindrons rapidement notre objectif : le développement». Le Conseil des ministres de l’Union se réunira les 22 et 23 mai 2013. Il sera examiné pendant deux jours les rapports spécifiques mais aussi le projet relatif au Plan stratégique 2014-2017 pour la Commission de l’Union africaine. Les résolutions seront ensuite soumises au sommet des chefs d’Etat prévu du 25 au 27 mai 2013. Enfin, quand à la genèse de l’UA rappelons qu’elle a vu le jour en 1963 sous l’appellation de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) avant de devenir l’Union Africaine (UA) en 2002. Pour marquer ses 50 ans d’existence, une grande manifestation est prévue le 25 mai 2013 à Addis-Abeba.
Koaci