Allemagne: Début des discussions pour le 3e gouvernement Merkel
Les négociations pour la constitution d’un nouveau gouvernement de coalition en Allemagne entre les chrétiens-démocrates d’Angela Merkel et les sociaux-démocrates s’ouvrent mercredi. Elles porteront principalement sur les domaines économique et énergétique et sur la politique européenne.
L’Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière et le SPD, qui ont déjà travaillé ensemble dans le premier gouvernement Merkel entre 2005 et 2009, ont fixé mardi le calendrier des négociations qui prévoit la conclusion d’un accord fin novembre.
Les deux partis auront ensuite deux semaines pour vendre leur accord dit de grande coalition aux membres de leurs partis respectifs. Angela Merkel serait ensuite formellement réélue chancelière par le Bundestag la semaine avant Noël.
La CDU et son alliée bavaroise, l’Union chrétienne-sociale (CSU), ont elles manqué de seulement cinq sièges la majorité absolue au Bundestag, à l’issue des élections législatives du 22 septembre.
Les conservateurs négocient avec le SPD, arrivés deuxièmes du scrutin, puisque les libéraux, avec lesquels ils gouvernaient depuis 2009, ne sont plus représentés au Bundestag et que les discussions exploratoires avec les Verts n’ont pas abouti.
Les compromis à trouver entre les deux partenaires porteront sur l’établissement d’un salaire minimum, la révision de la loi sur les énergies renouvelables qui a vu une flambée des coûts de l’énergie et les investissements publics dans les infrastructures, l’éducation et la recherche.
Les questions européennes seront également abordées, alors que le projet d’Union bancaire européenne a pris du retard. Le SPD devrait notamment proposer l’établissement d’une taxe sur les transactions financières.
La CDU a elle nuancé lundi l’un de ses engagements de campagne au sujet de la dette allemande, ce qui peut faire espérer à ses partenaires européens l’annonce de mesures de soutien à la demande et aux importations.
Le Parti social-démocrate a de son côté établi une liste de points « non négociables » qu’il souhaite voir figurer dans tout programme de gouvernement.
Cette liste intègre notamment l’établissement d’un salaire minimum horaire de 8,50 euros, l’égalité des rémunérations entre hommes et femmes, ou encore l’adoption d’une stratégie commune pour soutenir l’emploi et la croissance dans la zone euro.
Ce document ne mentionne pas en revanche de hausse des impôts pour les contribuables les plus aisés.
AS/Ibou Camara