Brésil: Les populations boycottent les stades de football et envahissent les rues de Rio, São Paulo et Fortaleza
Des heurts violents ont opposé mercredi manifestants et policiers à Fortaleza en marge du match Brésil-Mexique, tandis que São Paulo et Rio ont cédé à la pression en baissant le tarif des transports dont la hausse avait allumé l’étincelle de la fronde qui embrase le pays.
Jets de pierre contre gaz lacrymogènes : les affrontements se poursuivaient en fin de journée après la victoire du Brésil (2-0) à ce match de la Coupe des Confédérations.
Quelque 25 000 protestataires s’étaient massés dès le matin aux abords du stade protégé par un impressionnant dispositif de sécurité.
Le gouvernement, impuissant à désamorcer le plus vaste mouvement social en 20ans au Brésil, avait annoncé dans la matinée l’envoi en renfort de troupes d’élite de la police pour protéger les six villes hôtes de la compétition : Rio, Recife, Fortaleza, Belo Horizonte, Salvado de Bahia et São Paulo.
Cédant à la pression populaire, les mairies de São Paulo et Rio de Janeiro se sont résolues à baisser le tarif des transports en commun, comme d’autres villes avant elles mardi.
« Nous allons suspendre l’augmentation et revenir au prix d’avant » des tickets du métro, de train et d’autobus, a annoncé le gouverneur de l’État de São Paulo, Geraldo Alckmin.
« La réduction est une façon de montrer le respect aux personnes qui sont descendues dans les rues pour protester […]. Mais je ne cautionnerai jamais ceux qui pratiquent des actes de vandalisme », a commenté le maire de Rio, Eduardo Paes.
ARDiallo