Casamance: L’armée sénégalaise continue de semer la violence au mépris des médiateurs
Un détachement mobile de l’armée sénégalaise armé de chars, des mortiers et des mitrailleuses lourdes montées, a pilonné depuis mardi tôt le matin, les positions des combattants Attika du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) situées dans le parc de Basse Casamance au sud-est de la ville d’Oussouye.
Selon les habitants d’Emaye, village natale d’Atoute César Badiate, les militaires sénégalais sont arrivés tôt à la lisière avec leurs matériels de guerre pour pilonner les bases de la résistance en incitant les combattants Attika d’attaquer le village et faire fuir la population locale.
Au village voisin de Katon, les cérémonies traditionnelles qui ont démarré depuis le weekend ont été interrompues.
Ce matin, nous apprenons de sources proches du MFDC que des combattants du MFDC sont en mouvement vers le front.
« L’opération est délicate, d’un côté nous devons protéger la population civile, de l’autre nous devons chasser l’ennemi de la zone », nous explique notre source.
Après l’assassinat par torture d’Antoine Robert Sambou, ce pêcheur de Pointe Saint George au début du mois, après la libération le vendredi 12 juillet 2013 des neuf derniers démineurs détenus dans le maquis, l’armée sénégalaise continue de semer la violence en Casamance sous le regard impuissant des médiateurs de « paix » de l’Eglise, des politiciens locaux et des ONG de droits de l’homme.
Depuis sa création en 1947, le MFDC lutte pour recouvrer l’indépendance de la Casamance.
Balanta Mané