Casamance: Libération effective des trois femmes « démineurs » au siège du MFDC au quartier Diabir de Ziguinchor
C’est avec des calebasses assorties de perles sur leur tête et habillées de tee-shirt de couleur blanche à l’effigie d’ Abbé Diamacoune Senghor et des pagnes traditionnels noirs que les trois femmes travaillant pour l’opérateur Sud-africain Mechem, accompagnées par leurs protectrices les prêtresses du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), ont été accueillies hier soir vers le coucher du soleil au siège du dit mouvement à Diabir-Mangokouro, un quartier de Ziguinchor hautement symbolique de la lutte pour l’indépendance de la Casamance.
Après leur libération le lundi 27 mai 2013 grâce à l’intervention les femmes du MFDC envers les forces combattantes du MFDC commandées par César Atoute Badiate, elles ont quitté Kassolol pour Bissau dans des voitures de l’ONG Mom ku Mong ( main dans la main) de Bissau.
Elles y ont passé deux nuits toujours ensemble avec leurs protectrices prêtresses du MFDC. Hier mercredi 29 mai à 10 heures, elles ont été reçues par le Chef d’Etat Major de l’Armée Antonio Indjai avant d’être reçues à la primature par différents ministres bissau-guinéens dont le ministre de l’intérieur.
Toujours protégées par les femmes du MFDC, elles ont pris un bus pour Sao Domingo en compagnie du gouverneur de Cacheu, du préfet de Sao Domingo et des responsables de l’ONG Mom ku Mong. Elles y sont attendues par les réfugiés et ressortissants casamançais qui ont préparé le manger du déjeuner.
Après l’étape de Sao Domingo, le cortège s’est rendu brièvement à Mpack pour le transfert de compétences entre les autorités pour poursuivre sa route jusqu’à Ziguinchor au quartier Diabir.
Là, quelques milliers de personnes, généralement des membres du MFDC et des journalistes les attendaient depuis déjà trois jours.
Après les discours des responsables politiques du MFDC dont Abdou Elinkine, Fatou Guèye, Fatou Diaw et Sophie Barro-Aidara ont été remises à leurs familles.
Neuf autres « démineurs » arrêtés le 3 mai dernier en violation des accords du 20 mars 2013, sont toujours entre les mains des combattants du MFDC
Depuis sa création en 1947, le MFDC lutte pour l’indépendance de la Casamance.
Balanta Mané