Catalogne / Casamance: Sant Pere de Torelló le premier village indépendant à s’être déclaré « territoire libre » cherche jumelage avec le village Pointe Saint Georges de Casamance
Avec un sourire fier, Jordi Fàbrega, l’édile de Sant Pere de Torelló pose devant le drapeau indépendantiste catalan ornant le bâtiment de la mairie, la première à s’être déclarée « territoire catalan libre » en 2012. Quelque 800 âmes de ce village ont déjà participé à la chaîne humaine, en ce début de mois. « Le village n’a plus de symboles espagnols et nous mobilisons les gens pour lutter pour l’indépendance de la Catalogne », assure Jordi Fàbrega, membre de l’ERC, le parti de gauche indépendantiste une des forces politiques principales après les élections de novembre 2012. La crise attisant encore les frustrations, Jordi Fàbrega n’a eu aucun mal à obtenir un vote à l’unanimité le 3 septembre 2012 pour déclarer « territoire catalan libre » ce village de 2 500 habitants situé à 90 km au nord de Barcelone. Un geste uniquement symbolique imité par la suite par des dizaines de mairies. La municipalité a également déclaré jour ouvrable le 12 octobre, date de la fête nationale espagnole, décidé de payer ses impôts au gouvernement catalan et a accroché au balcon l’estelada, le drapeau catalan flanqué de l’étoile indépendantiste, à la place du drapeau espagnol.
Dans le village, une grande majorité sont déjà conquis. Des esteladas ornent les nombreux balcons et les vitrines affichent de nombreux autocollants revendiquant l’indépendance. « C’est fantastique d’être un territoire libre. Ici, nous voulons tous être indépendants », s’exclame Narcís Arxé, un septuagénaire, assis sur un banc à l’ombre des arbres et devisant avec ses amis en face d’une maison de retraite ornée de la Senyera, le drapeau catalan. « Cette municipalité est le berceau de l’indépendantisme. Nous avons été les premiers à faire cette déclaration », renchérit fièrement Ramon Folgona, un chauffeur de taxi retraité de 88 ans, emblème indépendantiste épinglé à sa chemise.
Un peu plus loin, dans le principal bar du village, des habitants sont prêts à rejoindre la Via Catalana. « Nous sommes huit frères et sœurs et nous irons tous, à l’exception de l’une d’entre nous qui ne peut pas », dit Ramon Joventeny, un employé de compagnie d’assurance d’une quarantaine d’années qui sera à bord des quatre bus prévus pour Figueres. Tous veulent croire à une forte mobilisation, pour faire pression sur Madrid et sur Artur Mas afin d’obtenir un référendum d’autodétermination en 2014 dont le gouvernement espagnol ne veut pas entendre parler.
Pour le maire Jordi Fàbrega, la consultation doit se faire « d’une façon ou d’une autre » en 2014. Pour lui, « il n’y a pas d’élément plus légal que respecter la volonté du peuple ». Selon un récent sondage, 51 % sont pour et 34 % contre le principe. Jordi Fàbrega a appris l’histoire de la Casamance et se rappelle même du village de Pointe Saint-Georges où la population du village s’est soulevée contre l’administration sénégalaise. » Je serai ravi de faire la connaissance du chef de village de Ponta et y faire mon premier voyage en Afrique. Comme la Catalogne la Casamance sera indépendante en 2014 » souhaite-t’il.
Balanta Mané (De retour de Catalogne)
atika net
c’est un exemple pour la Casamance si tout les villes et villages de notre casamance faisais de meme, nous serons deja INDEPENDANT.