Chine: L’ex-dirigeant Bo Xilai condamné à la prison à vie
L’ancien dirigeant chinois Bo Xilai, à l’origine du plus vaste scandale politico-criminel qu’a connu le régime depuis la fin de la révolution culturelle, a été condamné dimanche à la prison à vie. Il a été reconnu coupable de « détournement de fonds, de corruption et d’abus de pouvoir ».
La cour « condamne Bo à 15 ans d’emprisonnement pour détournement de fonds et à 7 ans pour abus de pouvoir », a détaillé le tribunal de Jinan, la capitale du Shandong, ajoutant que « tous ses biens sont confisqués ».
Ce verdict particulièrement sévère tire un trait définitif sur la carrière du plus haut responsable politique traduit en justice depuis la condamnation en 1998 de l’ex-maire de Pékin, Chen Xitong, et celle du maire de Shanghai, Chen Liangyu, en 2008, tous deux pour corruption.
Bo Xilai était membre jusqu’à l’an dernier du bureau politique du parti communiste chinois (PCC). L’accusation d’abus de pouvoir, portée contre lui, est liée à l’assassinat par son épouse Gu Kailai de l’homme d’affaires britannique Neil Heywood.
Le verdict particulièrement sévère tire un trait définitif sur la carrière du plus haut responsable politique traduit en justice depuis la condamnation en 1998 de l’ex-maire de Pékin, Chen Xitong, et celle du maire de Shanghaï, Chen Liangyu, en 2008, tous deux pour corruption.
Lors de son procès en août, Bo Xilai avait été accusé d’avoir empoché pour plus de 2,6 millions d’euros de pots-de-vin et détourné des fonds publics d’une valeur de plus de 600’000 euros. Il avait notamment acquis, en 2001, une villa à Cannes, sur la côte d’Azur française, gérée par Neil Heywood et un homme d’affaires français, Patrick Devillers.
Ambitieux et charismatique, un temps perçu comme un rival de l’actuel président Xi Jinping, cet ancien ministre du Commerce avait pris la tête, en 2007, de l’immense métropole de Chongqing (sud-ouest) dont il est parvenu à faire un pôle économique majeur.
Emile Tendeng