Colombie: la guerilla des FARC rejette le cadre référendum et le cadre juridique
accord de paix avec le gouvernement colombien, jeudi, à la reprise des négociations à Cuba après une pause de deux semaines.
Le chef de la délégation des Forces armées révolutionnaires de Colombie, Ivan Marquez, a lu à la presse un document important par lequel la guérilla rejette ce référendum, ainsi que le Cadre juridique pour la paix, mis en place par le président colombien Juan Manuel Santos pour définir les conditions légales de réinsertion des membres de la guérilla.
Il faut admettre que les initiatives unilatérales ne servent à rien, surtout si l’on observe que l’acceptation par le gouvernement de sa responsabilité dans le conflit enlève à l’Etat la légitimité nécessaire pour être juge. On ne peut pas être juge et partie, affirme le texte lu par le numéro deux des Farc.
Les deux sujets doivent faire l’objet d’un accord commun entre le gouvernement et la guérilla, a insisté Ivan Marquez en soulignant que la présentation de ce communiqué se faisait sur ordre du chef des Farc Timoleon Jimenez, alias Timochenko.
Depuis plusieurs semaines, la guérilla a proposé que la ratification d’un éventuel accord de paix qui mettrait fin à un conflit d’un demi-siècle en Colombie, soit réalisée par une Assemblée constituante et non par un référendum.
Les Farc ont également renouvelé leur appel à la constitution immédiate d’une commission d’enquête historique, composée d’experts colombiens et internationaux, pour définir la vérité sur le conflit et ses origines.
La guérilla a enfin appelé à fixer une journée de réflexion et de contrition qui verrait tous les responsables du conflit social armé faire acte de présence dans tous les lieux de la patrie en douleur.
Le gouvernement et la guérilla négocient un accord de paix à Cuba depuis novembre 2012 et ont conclu en mai un accord sur le premier et plus important des cinq points de leur ordre du jour, le développement rural.
Un accord sur le deuxième point – la participation des Farc à la vie politique après la conclusion de la paix – est en phase de rédaction, avaient indiqué les deux parties à l’issue de la précédente session de discussions.
Les autres points de l’ordre du jour concernent le trafic de drogue, l’indemnisation des victimes du conflit et la fin effective du conflit armé.
Comme à son habitude, la délégation gouvernementale n’a pas fait de déclaration jeudi au début de ce cycle de négociations qui doit s’achever le 13 octobre.
AFP