Contribution: « La réforme du MFDC doit nécessairement passer par sa déconstruction ».
« Il y’a ceux qui voient les choses telles qu’elles sont et se demandent pourquoi, il y’a ceux qui imaginent les choses telles qu’elles pourraient être et se disent…. Pourquoi pas ? » écrit Bernard SHOW.
A quand la réforme du MFDC ? Répondre à cette question c’est accepter l’idée de crise au sein du mouvement ou de décadence du mouvement. Justement « l’absence de visibilité et de lisibilité dans l’organisation et surtout dans le fonctionnement du MFDC » est révélatrice d’un malaise qu’il faudra à tout prix endiguer à défaut de l’éradiquer, par une réforme.
A mes yeux, le besoin de réformer est corrélatif à un instinct de survie du mouvement et à une raison de crédibilité internationale. Dés lors et compte tenu de la gravité de la situation, il urge de « penser » le MFDC. Cette exercice consistera, au détour d’une méthodologie, à jeter un regard sur son passé, à mettre à plat son présent et à tracer son futur à savoir son demain ou son lendemain. A cet exercice noble mais périeuse, je m’y invite volontiers avec toute la gratitude, après avoir apprécié positivement les contributions fécondes de Bintou Diallo, Dr Apakéna Diémé et de Bambone Kamongone Badji. Naturellement dans un souci de prolonger le débat « courageusement et efficacement » pour parler comme Apakéna.
En effet, j’entends par réforme du MFDC une réadaptation de ses organes et de son mode de fonctionnement par rapport aux enjeux actuels de la lutte pour l’indépendance. C’est ce qu’ Apakéna et Bambone Kamongon ont respectivement appelé « modernisation » ou « réorganisation ». Dans ce cas, il convient de réévaluer les instances du Mouvement et les hommes qui les incarnent et les font fonctionner. Alors, Bintou Diallo n’a-t-elle pas raison d’appeler à une reconsidération des comportements ? D’ailleurs, quelle valeur a une réforme si elle n’agit pas sur les comportements ?
Seulement, le changement des comportements appelle une réforme des cœurs et des esprits. En vérité, pour moi, la réforme du MFDC doit nécessairement passer par sa déconstruction. C’est une question de survie : le MFDC doit se déconstruire c’est-à-dire se départir d’un certain nombre de pratiques importées qui minent à jamais son fonctionnement. Pour coller à l’actualité, le MFDC doit se « déminer » pour pouvoir se réorganiser ou se moderniser. Dans cette optique, le Mouvement doit être en face à face avec lui-même afin de se retrouver dans l’intimité de son identité pour se parler, se réconcilier, être d’attaque et poursuivre son combat. Pour le dire autrement, il faut que le MFDC retrouve « son âme », perdue à force de fleureter avec le monstre sénégalais. Pourtant Nietzsche nous a averti : « Quand on lutte contre des monstres, il faut prendre garde de ne pas devenir monstre soi-même. Si tu plonges longuement ton regards dans l’abîme, l’abîme finit par ancrer son regard en toi ». Malheureusement le constat est que des « forces » du Mouvement ont vu leur regard détourné de la bonne direction. Ce qu’il faut maintenant c’est de travailler à changer ce regard ou ce paradigme qui profite plus au gouvernement du Sénégal qu’au MFDC.
Pour mener à bien ce processus, le MFDC doit désormais compter sur ses propres ressources et non sur les ressources empoisonnées de l’ennemie. C’est une question de crédibilité et de bon sens. Cette organisation regorge des ressources humaines et des sympathisants capables d’enclencher sa propre réforme. D’ailleurs, à mon avis, le danger c’est de vouloir réformer par ce que le Sénégal le veut ou l’exige. Par là, il faut comprendre que le MFDC doit se réformer par et pour lui-même en s’appuyant sur une éthique ancestrale ouverte aux principes de bonne gouvernance moderne. Ma conviction est que le MDFC se bat pour la Casamance et non contre le Sénégal. L’enjeu de la réforme et de la lutte est à ce niveau.
Il reste que dans cette réforme, il faut se garder d’opposer une force à une force, une génération à une autre ou précisément une « Old génération » à une « New génération ». Dans tous les cas, même s’ « il est temps de faire confiance à cette new génération » il convient, à mes yeux, de faire confiance pour pouvoir faire confiance tout en se gardant de marginaliser l’autre génération. Car toute réforme doit consister à mettre en relation les différentes forces en présence. Le MFDC ne doit pas être en reste parce qu’il est composé d’un ensemble de forces qui se valent et qui doivent se compléter. En définitive pour la réforme, pourquoi pas ? Il faut y aller en douceur et c’est dès maintenant même si elle inquiète: il faut OSER ! Mais QUI doit conduire la réforme ? C’est l’autre question de la question.
Cheikhou BASSENE
atika net
nous n’avons pas grand chose as changer .quand vous dites old generation and new generation.mais la cause du conflict reste toujour le meme.vous de la new generation vous pensez beaucoup as changer les causes de notre lutte.j dite NON.Seulement que Mamadou Nkrumah Sane peux toujour rester secretaire General et que quelqu’un d’autre peux etre son adjoind et aussi ils doivent ecouter leurs conseillers.j n fait pas beaucoup confience a la new generation.et que le nos leaders doivent savoir qu’ils ne doivent pas etre trop personel.ils doivent agirent comme membre du MFDC mais pas comme si ce n’est pas moi rien ne marche.