Etats-Unis / Iran / Israël : Négociations sur le nucléaire iranien, Obama appelle Netanyahu
Le président américain Barack Obama a appelé vendredi au téléphone Benjamin Netanyahu, a annoncé la Maison Blanche, après les critiques du Premier ministre israélien sur les termes d’un possible accord intérimaire avec l’Iran sur son programme nucléaire.
L’objet de l’appel était de discuter de l’Iran et de nos efforts en cours pour parvenir à une résolution pacifique dans le dossier nucléaire, a précisé la présidence américaine, en expliquant que M. Obama avait insisté sur son engagement à empêcher l’Iran d’obtenir une arme nucléaire.
De même source, M. Obama a mis le Premier ministre au courant de l’avancée des négociations à Genève, où le secrétaire d’Etat John Kerry est arrivé vendredi, laissant espérer un accord prochain malgré des divergences persistantes après des années de blocage.
D’intenses tractations diplomatiques se poursuivaient tard vendredi soir. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a annoncé sa venue samedi, ce qui confirme que les négociations dureront un jour de plus.
M. Kerry, qui a interrompu une tournée au Proche-Orient pour se rendre d’urgence à Genève, a été rejoint par ses homologues français, britannique et allemand, membres du groupe des 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) qui tente depuis des années de régler le dossier ultrasensible du programme nucléaire iranien.
M. Netanyahu a affirmé plus tôt vendredi devant M. Kerry, lors d’un tête-à-tête tendu à Tel-Aviv, que son pays n’est pas tenu par cet accord et fera tout le nécessaire pour se défendre et défendre la sécurité de son peuple.
M. Netanyahu a indiqué que son pays rejetait complètement le compromis discuté en Suisse, y voyant l’affaire du siècle pour l’Iran.
Il a ajouté avoir rappelé à M. Kerry qu’il avait dit que mieux valait pas d’accord qu’un mauvais accord. Et l’accord en discussion est un mauvais accord, un très mauvais accord. L’Iran n’est pas obligé de démanteler ne serait-ce qu’une centrifugeuse, a-t-il déploré.
Mais la Maison Blanche a affirmé que de telles critiques étaient prématurées.
En l’état des négociations à Genève, il n’y a pas d’accord, a rappelé le porte-parole adjoint du président Obama, Josh Earnest. Toute critique sur l’accord est prématurée, a-t-il ajouté.
AFP