Etats-Unis: une fusillade au coeur de Washington fait au moins 13 morts
Une fusillade dans des bureaux de la Marine américaine à Washington a fait lundi 13 morts, dont le tireur, et huit blessés. Cet acte a été qualifié de « lâche » par le président Barack Obama. Les drapeaux sont en berne aux Etats-Unis jusqu’à vendredi soir.
Les faits se sont déroulés dans un immeuble où travaillent 3000 employés de la Navy. Le tireur, un informaticien noir de 34 ans ayant servi dans la Marine, s’est introduit dans le bâtiment et a ouvert le feu. Il a été abattu peu après par les forces de l’ordre.
Réserviste de la Marine de mai 2007 à janvier 2011, il en a été renvoyé pour des écarts de conduite. Il avait eu une « série d’incidents liés à son comportement » pendant qu’il était sous les drapeaux, a confié un responsable militaire sous couvert d’anonymat.
Né à New York, l’agresseur était pourtant connu pour pratiquer la méditation mais aussi pour ses accès de colère. Il avait été arrêté en 2004 à Seattle pour avoir tiré dans les pneus d’une voiture au cours d’une altercation avec un automobiliste, selon la police de la ville.
En 2010, il avait aussi été arrêté à Fort Worth, au Texas, pour avoir fait usage d’une arme à feu, mais l’affaire avait été classée.
Lundi, l’homme était armé d’un fusil d’assaut AR-15, d’un fusil à double canon et d’un pistolet, a précisé une source sécuritaire fédérale. Son mobile reste inconnu. « Il n’y a aucune raison de penser à ce stade » qu’il s’agisse d’un acte terroriste, a affirmé le maire de Washington Vincent Gray, sans toutefois écarter d’office cette piste.
Outre ses douze victimes, âgées de 46 à 73 ans, M. Gray a fait état de huit blessés, dont trois par balles. Les autorités ont ouvert une enquête.
Drapeaux en berne
Barack Obama a dénoncé un acte « lâche ». Il a déploré que le pays se retrouve « une nouvelle fois face à une fusillade de masse » visant cette fois des militaires et des civils employés par l’armée.
Le président américain a donné l’ordre de mettre les drapeaux en berne jusqu’à vendredi soir.
Ibou Camara