Des manifestants rassemblés près de la place de l’Etoile et sur les Champs-Elysées ont hué le président François Hollande au passage de son cortège.

Les forces de l’ordre ont procédé à 75 interpellations, selon la préfecture de Police de Paris.

Des slogans comme « Hollande, ta loi on en n’en veut pas » ou « Hollande démission » ont retenti et des personnes portant le bonnet rouge symbole des opposants bretons à l’écotaxe ont conspué le gouvernement.

Selon le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, ces incidents ont été causés par « quelques dizaines d’individus liés à l’extrême droite ».

« Il y avait d’ailleurs des personnalités et des candidats du Front national qui se trouvaient sur les Champs-Elysées », a poursuivi le ministre.

Les cérémonies présidées par M. Hollande marquaient le lancement des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, qui a fait 9 millions de morts.

Les sifflets contre le président ont élé vivement critiqués à gauche comme à droite.

Harlem Désir, premier secrétaire du PS,estime que « ces troubles organisés à l’occasion d’une journée de commémoration et d’unité nationale sont totalement indécents et insupportables: en venant troubler un moment d’hommage à nos soldats, ces extrémistes ont insulté notre mémoire nationale ».

Valérie Pécresse, ancienne ministre UMP, députée, a dénoncé des « huées franchement déplacées car en ce jour de mémoire et d’hommage à nos morts, François Hollande représente la République ».

Marine Le Pen, la présidente du Front national, « désapprouve tout à fait ce comportement. On ne manifeste pas le jour des commémorations. Mais je suis obligée de remarquer que le gouvernement a tellement créé la désunion et la souffrance qu’il y a un peu partout dans notre pays une ambiance de révolte.

Ibou Camara