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France: Tempête à gauche, Jean-Luc Mélenchon contre Manuel Valls

France: Tempête à gauche, Jean-Luc Mélenchon contre Manuel Valls

Dimanche matin, dans les colonnes du JDD, Jean-Luc Mélenchon attaque le ministre de l’Intérieur de manière frontale.

« Madame Le Pen est à deux doigts de gagner son pari. Non seulement, elle a séduit la plus grande partie de la droite mais elle a aussi contaminé Manuel Valls. Or, c’est lui qui donne le ton au gouvernement. Voyez comment il a pollué une partie de l’été avec la question du voile. Les musulmans dans notre pays font l’objet d’une stigmatisation insupportable. (…) Lui a décidé de manière cynique d’utiliser cette situation malsaine pour installer son personnage : un dur et violent qui chasse sur les terres de Madame Le Pen », a lancé l’ancien candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle.

« L’extrême droite du mouvement socialiste »

 « C’est incroyable : il en est à défendre la politique de sécurité de Nicolas Sarkozy ! », a-t-il aussi affirmé.

François Delapierre, proche du président du Parti de gauche, avait déjà reproché à l’homme fort du gouvernement d’incarner « l’extrême droite du mouvement socialiste ».

Jean-Luc Mélenchon n’a pas réservé ses critiques pour Manuel Valls. Il a aussi reproché à François Hollande d’avoir « rompu avec tout ce qui était le programme de la gauche traditionnelle mais aussi avec celui de la nouvelle gauche ».

« Il pratique une politique de droite. En un an, Hollande a plongé notre pays dans la déprime. Cet homme nous enlève le goût du futur ! Tout cela pour un objectif servile : payer la dette », estime-t-il.

Le PS n’a pas tardé à réagir à ces propos. « Jean-Luc Mélenchon n’a d’ennemis qu’à gauche, et cela commence à plus que se voir. Ses rentrées politiques et ses tentatives de rebond se suivent et se ressemblent : haro sur les socialistes, avec un style et des mots qui ne fracassent rien d’autre que le débat démocratique », a commenté le porte-parole du PS, David Assouline.

« Cette dérive politique semble ne plus avoir de limite. Peut-être veut-il tenter d’empêcher l’unité de la gauche si nécessaire face à la montée de l’extrême droite, et à celle que nous appelons de nos voeux pour les municipales, mais cette dernière provocation ne nous fera pas changer de ligne ni d’attitude parce que l’intérêt du pays comme celui des progressistes est dans le rassemblement », poursuit le porte-parole.

« D’ailleurs, ajoute-t-il, nous espérons que le Parti communiste (principal allié du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon au sein du Front de gauche, ndlr) se dissociera de ces propos et de ces outrances ».

Ibou Camara

 

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