Guinée : Alpha Condé décrète les législatives pour le 24 septembre 2013
En Guinée, un décret présidentiel convoquant les Guinéens aux urnes le 24 septembre prochain a été lu à la télévision nationale.
Ce décret matérialise une recommandation de l’accord politique issu du dialogue qui stipule que le scrutin devrait intervenir 84 jours après la clôture officielle du dialogue.
Après le dialogue politique, beaucoup de dates avaient été avancées par l’opposition et par la mouvance présidentielle.
L’opposition affichait une préférence pour le 29 septembre, s’inspirant du fait que la constitution guinéenne ne prévoit pas un vote un jour ouvrable.
La mouvance présidentielle, elle, déclarait s’en remettre à la volonté de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et à celle du pouvoir.
Dès la diffusion du décret, la mouvance présidentielle a dit toute sa satisfaction.
Alseny Makanera Kaké, un porte parole de la mouvance présidentielle, a félicité le président Alpha Condé pour « sa clairvoyance et son esprit d’ouverture ».
Au sein de l’opposition, on est resté mesuré.
Aboubacar Sylla, la porte parole de l’opposition a indiqué que l’opposition guinéenne était favorable à un vote le 29 septembre, pour donner une chance aux Guinéens de l’étranger de s’acquitter de leur obligation citoyenne.
Pour les opposants, la plupart des Guinéens de la diaspora étant salariés dans leur pays d’accueil, il leur sera difficile de se libérer de leurs obligations un jour ouvrable.
Même si les opposants estiment que le pourcentage d’électeurs guinéens de l’extérieur ne représente pas un enjeu capital, ils n’excluent pas de remette cette question sur la table.
Mercredi, jour de publication du décret présidentiel, un haut responsable de la CENI a déclaré à la presse que l’institution n’a à ce jour enregistré aucun dépôt de listes de candidats, ni de la part de la mouvance présidentielle, ni de celle de l’opposition.
La campagne pour les législatives constitue à présent la seconde étape du processus vers un scrutin que toutes les partis impliquées espèrent apaiser.
Saliou Cissé