Kenya: le siège du centre commercial Westgate de Nairobie est terminé
Les forces kényanes sont venues à bout du commando islamiste qui avait pris d’assaut depuis 4 jours le centre commercial Westgate dans la capitale Nairobi, a annoncé le président kényan.
Dans un discours télévisé mardi soir, Uhuru Kenyatta, le président kényan, a déclaré: « nous avons humilié et vaincu nos assaillants”.
Le siège du bâtiment est terminé, après une journée marquée par de nouveaux tirs sporadiques, alors que l’armée passait au peigne fin chaque recoin du complexe.
L’attaque a fait 67 morts, dont 61 civils et 6 membres des forces de l’ordre, a déclaré le président kényan, ajoutant que 5 “terroristes” avaient été tués et 11 suspects interpellés.
Selon le président, trois étages du centre Westgate se sont effondrés, en raison de l’incendie allumé par les assaillants, et plusieurs cadavres restent dans les décombres, dont ceux d’assaillants.
Uhuru Kenyatta a décrété trois jours de deuil national.
Concernant l’identité des membres du commando, le président kényan a déclaré qu’il n’était pas en mesure d’identifier les assaillants tant qu’une enquête médico-légale approfondie ne sera pas achevée.
“Des rapports de renseignement avait suggéré qu’une femme britannique et deux ou trois citoyens américains pourraient avoir été impliqués dans l’attaque”, a-t-il indiqué.
“Nous ne pouvons pas confirmer ces détails pour l’instant, mais les experts médico-légaux travaillent à établir la nationalité des terroristes”, a-t-il ajouté.
Les islamistes somaliens shebab ont revendiqué l’attaque du Westgate à Nairobi.
La ministre kényane des Affaires étrangères, Amina Mohamed, avait déclaré lundi soir sur la chaîne américaine PBS que “deux ou trois” Américains et une femme britannique figuraient parmi les assaillants.
Selon elle, les Américains étaient âgés de 18 ou 19 ans, d’origine arabe ou somalienne, et “vivaient au Minnesota et ailleurs”.
La ministre a également déclaré que la Britannique était une femme qui avait “commis des actes similaires à de nombreuses reprises”.
La police kényane avait affirmé plus tôt qu’elle suspectait la Britannique Samantha Lewthwaite, dite la “veuve blanche”, veuve d’un des kamikazes des attentats du 7 juillet 2005 à Londres, d’être impliquée.
Les autorités britanniques ne confirment pas cette hypothèse, et disent attendre la poursuite de l’enquête.
Les shebabs ont démenti la présence d’étrangers parmi les assaillants.
Saliou Cissé