Les « démineurs » capturés  le 3 mai 2013 à Kaylou, dans une zone sous-contrôle des forces combattantes du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance se portent bien comme l’atteste notre correspondant qui a passé plusieurs heures avec eux. Voici quelques déclarations recueillies :

Fatou Guèye l’infirmière : « Nous mangeons normalement trois repas par jour et sous une constante surveillance médicale de deux médecins.»

Fatoumata Diaw :« Je fais mes cinq prières journaliers et mes gardiens me rappellent même l’heure. J’avais très peur au début.  Nous avions retrouvé des frères qui nous  traitent très bien. Je ne m’attendais vraiment pas que nous allions avoir un tel accueil. Je reste confiante pour le futur. »

Emile Sambou :« Nous avons été instrumentalisés et malgré notre refus d’opérer dans cette zone, nous y avons été contraints avec une paie de 30.000 CFA par jour. Ce qui est très tentant pour nous alors que tous savaient que notre vie était en danger. »

Souleymane Doucouré :« Oui, nous portions des choses qui n’ont rien à voir avec le déminage. Mais seuls quelques uns parmi nous sont au courant .»

Charles Coly : « Nos chefs nous ont abandonnés comme s’il s’avait que nous serions arrêtés. Ceux-là ne nous respectent pas. Ils doivent avoir honte. »

En attendant leur sort, tous les détenus ont de l’espoir de retrouver prochainement la liberté.

Les trois femmes détenues: Fatou Guèye, Fatoumata Diaw, Sophie Aïdara

Les huit hommes détenues: Charles Coly (Chef de l’équipe), Emile Alampa Sambou, Idrissa Manga, Mohamadou Sérigne Diédhiou, Pierre Marie Coly, Aziz Diémé, Gilbert Tendeng, Souleymane Doucouré et Omar Diédhiou.

Balanta Mané