L’ONG Human Rights Watch appelle le nouveau gouvernement malien à prendre des mesures concrètes pour renforcer la primauté du droit, poursuivre en justice les auteurs d’atteintes aux droits humains et lutter contre la corruption endémique.

Dans une lettre adressée au président Ibrahim Boubacar Keita, HRW estime que le nouveau président hérite de nombreux défis, notamment la culture de l’impunité, la pratique des pots-de-vin par les fonctionnaires, l’indiscipline au sein des forces de sécurité, les tensions ethniques et la pauvreté accablante..

« Après une période profondément troublée, le Mali se trouve à la croisée des chemins », a expliqué Corinne Dufka, chercheuse senior pour la division Afrique de l’Ouest à Human Rights Watch.

Human Rights Watch encourage IBK à inverser la tendance et à s’attaquer de front aux dynamiques qui ont conduit le Mali au bord de l’effondrement.

« Le président Keita devrait sans tarder mettre le Mali sur la voie d’une meilleure gouvernance, plus respectueuse des droits. Ainsi, cela entretiendrait de manière significative la dynamique créée par l’élection et mettrait à profit l’engagement considérable des partenaires internationaux du Mali », a précisé Corinne Dufka

Human Rights Watch exhorte le chef de l’Etat malien à adopter une politique de tolérance zéro face aux abus commis par les forces de sécurité et à établir un mécanisme de recherche de la vérité représentatif et à prendre des mesures concrètes pour mettre un terme à la corruption.

 Saliou Cissé