Quatre agents électoraux et un élu ont été enlevés samedi matin à Tessalit, à environ 200 km au nord de Kidal, selon une source administrative locale et une source militaire présentes sur place.

Les victimes, toutes de nationalités maliennes, se trouvaient dans la mairie de Tessalit où elles distribuaient des cartes d’électeurs.

Le premier tour des élections maliennes doit se tenir le 28 juillet.

« Actuellement, le gouverneur est en réunion de crise à Kidal pour voir ce qu’il faut faire, » a déclaré  un responsable administratif de la ville. « On n’a toujours pas de nouvelles des personnes enlevées. »

L’identité des preneurs d’otages n’est pas pour le moment connue.

« Tout porte à croire que c’est un coup du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad, rébellion touareg) qui ne veut pas d’élection, » a réagi un fonctionnaire du ministère de la Sécurité.

Le 18 juin, le MNLA a signé un accord à Ouagadougou avec les autorités maliennes qui a mis fin à leur contrôle de Kidal et au retour de l’armée et de l’administration nationale dans la ville du nord.

150 soldats maliens se sont déployés dans la ville le 5 juillet, rejoints ensuite par l’administration.

Mais la réconciliation n’est pas tout à fait accomplie.

Ces enlèvements surviennent au lendemain de violences dans la ville de Kidal entre Touareg et populations noires, ayant fait selon un bilan officiel quatre morts et plusieurs blessés.

Saliou Cissé