« Le Conseil des ministres a validé la nomination du capitaine Amadou Sanogo, au grade de général de corps d’armée, l’information est officielle », a déclaré le porte-parole du ministère malien de la Défense.

Les épaules d’Amadou Sanogo, 48 ans, brilleront désormais de 4 étoiles.

Cette promotion risque de déplaire aux anti-putschistes au Mali qui reprochent à Amadou Sanogo d’avoir déstabilisé le pays.

Des militaires emmenés par la capitaine avaient renversé le 22 mars 2012 le régime d’Amadou Toumani Touré, l’accusant d' »incompétence » dans la lutte contre des groupes islamistes et la rébellion touareg dans le Nord.

Un « Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat », dirigé par le capitaine Sanogo, a alors dissout les institutions.

Rapidement, la rébellion touareg et les groupes islamistes armés avaient pris le contrôle des capitales des trois régions du Nord du Mali, Kidal, Gao et Tombouctou.

Le capitaine Sanogo, qui gardait une capacité de nuisance à Bamako où ses hommes ont arrêté et brutalisé de nombreuses personnalités politiques, des journalistes et des militaires opposés à eux, avait été installé en février dernier à la tête d’une structure chargée de réformer l’armée malienne qui avait été laminée dans le Nord.

Sa promotion du grade de capitaine à celui de général intervient trois jours après le second tour de l’élection présidentielle remportée par l’ex-Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta qui était resté très discret au moment du coup d’Etat, à l’inverse de son adversaire au scrutin.

Saliou Cissé