Niger: Les corps d’une centaine de clandestins retrouvés dans le désert
Un centaine de personnes, la plupart des femmes et des enfants, sont mortes de soif et d’épuisement dans un voyage tragique vers l’Algérie qui avait débuté fin septembre.
Quatre-vingt sept cadavres ont été retrouvés en début de semaine à une dizaine de kilomètres de la frontière algérienne.
Il s’agit du bilan le plus lourd dans le désert du Niger enregistré ces 10 dernières années.
Parmi les 87 cadavres retrouvés mercredi, se trouvent 7 hommes, 32 femmes et 48 enfants, morts de déshydratation.
L’équipe des secours s’est dite surprise par le nombre élevé de fillettes.
Auparavant en fin de semaine, 5 corps de femmes et fillettes avaient déjà été retrouvés par l’armée nigérienne dans le désert.
« Nous les avons trouvés en divers endroits, dans un rayon de 20 kilomètres et en petits groupes, parfois sous des arbres, parfois en plein soleil, parfois une mère et ses enfants, parfois des enfants seuls », a indiqué à la BBC un membre du comité de recherche mis sur pied par les autorités régionales il y a une semaine.
Ces migrants faisaient partie d’un convoi de deux véhicules tombés en panne dans le désert.
Cent-treize passagers étaient à bord.
C’est un homme qui a parcouru 83 km à pied pour regagner Arlit, et une femme ramenée par un chauffeur croisé dans le désert qui ont donné l’alerte.
Ces migrants sont pour la plupart originaires de la région de Zinder; ils étaient en partance pour Tamanrasset en Algérie.
De l’avis de certains, le gouvernement n’a pas pris les mesures idoines pour retrouver les migrants et alléger le bilan de la tragédie.
Les avions de chasse utilisés pour traquer les militants islamistes ou les trafiquants n’ont pas été suffisamment utilisés.
La dernière catastrophe d’une ampleur comparable avait été rapportée en mai 2001 en Libye, quand 140 migrants étaient morts de soif dans le désert.
Saliou Cissé