Norvège: Le Nobel de la paix attribué à l’OIAC
Le prix Nobel de la paix va être attribué ce vendredi à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) chargée notamment de superviser le démantèlement de l’arsenal chimique syrien, a rapporté la télévision norvégienne NRK.
Selon les informations de NRK, le prix Nobel de la paix 2013 va à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) soutenue par l’ONU, écrit sans plus de précisions la chaîne sur son site internet, à un peu plus d’une heure de l’annonce officielle.
Méconnue du grand public, l’OIAC, qui a son siège à La Haye, a été fondée en 1997 pour mettre en oeuvre la convention sur l’interdiction des armes chimiques signée le 13 janvier 1993.
Son travail est sous les feux de l’actualité depuis qu’elle a été chargée par une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, le 28 septembre, de superviser le démantèlement d’ici au 30 juin 2014 de l’imposant arsenal chimique du régime du président syrien Bachar al-Assad.
Armes de destruction massive frappant aveuglément militaires et civils, les armes chimiques ont montré leurs effets dévastateurs cette année en Syrie. Les experts de l’Onu disent avoir trouvé des preuves flagrantes et convaincantes de l’utilisation de gaz sarin le 21 août en périphérie de Damas.
L’attaque a fait au moins 1.429 morts, dont 426 enfants, selon les Etats-Unis, même si les bilans divergent. L’opposition syrienne et l’Occident ont accusé Damas, qui a démenti mais qui, sous pression de la Russie, a accepté de détruire son arsenal chimique.
La proposition du président russe Vladimir Poutine de placer cet arsenal sous contrôle international en vue d’être démantelé, a permis d’éviter des frappes punitives envisagées par les Etats-Unis et la France, et propulsé l’OIAC, jusqu’alors méconnue, sur le devant de la scène.
Dans des conditions périlleuses, les experts de l’OIAC sont déjà à pied d’oeuvre sur le terrain en Syrie depuis le 1er octobre.
En combinaisons spéciales avec casques et gilets pare-balles, ils vont devoir s’assurer du démantèlement d’un arsenal qui serait composé de plus de 1.000 tonnes d’armes chimiques, dont 300 tonnes de gaz sarin.
Ibou Camara