Nouveau bilan des attaques de Kafountine et de Diouloulou : 12 militaires sénégalais tués, des armes et des ordinateurs saisis par Atika (MFDC)
Après une semaine, l’attaque des bases de l’armée et de la gendarmerie sénégalaise en début du mois de février 2013, par les combattants du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) à Kafountine et à Diouloulou fait encore échos dans la population locale. Les déclarations des autorités sénégalaises, des militaires de la DIRPA et de la presse (APS en premier lieu) n’ont pas convaincu les esprits. Il y a bien une guerre en Casamance que l’on ne voit pas.
Les médias ont la plus grande difficulté à s’approcher des zones où se déroulent des affrontements. Aucun journaliste ne se rend aux fronts. Certains journalistes devinent de loin le combat de leurs Jambars et s’adonnent à des bilans fantaisistes, privés d’informations et livrés aux rumeurs invérifiables. Et c’est bien l’armée sénégalaise qui dressent des barrages étanches sur les routes pour empêcher les« curieux».
Le Journal du Pays, soucieux du devoir d’informer les Casamançais, a dépêché son envoyé spécial sur place et joindre le maquis du Nord pour avoir la version d’ATIKA, la branche armée du MFDC.
Selon le commandant des opérations : « Nous avions infligé aux forces d’occupation sénégalaise de lourdes pertes humaines, 12 militaires ont été tués. Nous démentons formellement, Atika n’a perdu aucun combattant lors de ces attaques » s’empresse t-il de préciser. « Nous avions récupéré 17 fusils d’assaut, 2 mitrailleuses, 600 kilos de munitions mais aussi et surtout les 6 ordinateurs portables». Il ajoute : « Nous avions encerclé et neutralisé les casernes avant d’y rentrer et récupérer ce matériel informatique. Nos spécialistes ferons le nécessaire pour soutirer les informations précieuses des disques durs.»
Notre envoyé, confirme la saisie des armes sénégalaises et des outils informatiques.
Saliou Cissé