Suisse: Les ministres des grandes puissances à Genève pour le dossier iranien du nucléaire
Les chefs de la diplomatie de six grandes puissances reviennent samedi à Genève pour peser de tout leur poids dans la dernière ligne droite des discussions avec Téhéran. Ils veulent obtenir un accord d’étape sur le programme nucléaire iranien, après dix années de vaines tentatives.
L’Américain John Kerry et le Français Laurent Fabius sont déjà arrivés à Genève samedi à l’aube. Ils seront suivis par le Britannique William Hague, l’Allemand Guido Westerwelle et le Chinois Wang Yi. « Les discussions sont arrivées dans leur phase finale », a indiqué la Chine à l’annonce du départ de Wang Yi pour la cité de Calvin.
« C’est la dernière ligne droite, mais les négociations précédentes nous ont appris la prudence », a souligné de son côté une source diplomatique française
Ces ministres retrouveront leur homologue russe Sergueï Lavrov, qui s’est invité sans prévenir et a atterri vendredi déjà en Suisse. Il y a rencontré les deux principaux négociateurs, son homologue iranien Mohammad Javad Zarif et la diplomate en chef de l’Union européenne Catherine Ashton.
Le scénario des précédentes négociations de Genève, du 6 au 9 novembre, semble se répéter à l’identique, avec d’âpres discussions entre les diplomates des grandes puissances et de l’Iran, un espoir de percée, et la venue des ministres au final pour peser dans la balance. Sauf que le dernier round de négociations s’était achevé sans accord.
Les progrès réalisés dans la négociation, qui reste ultra confidentielle, ont sans doute poussé les chefs de la diplomatie à revenir à Genève. Mais personne ne se risque à crier victoire tant les discussions sont difficiles et serrées.
La négociation, commencée mercredi à Genève, semble avoir considérablement progressé. Et vendredi soir, le chef des négociateurs iraniens Abbas Araghchi a estimé que les positions de chaque camp s’étaient rapprochées.
« Nous nous sommes rapprochés d’un accord dans une bonne mesure mais malgré les progrès faits aujourd’hui (vendredi) il reste des questions importantes » à régler, a-t-il déclaré, cité par l’agence Mehr.
La négociation porte sur un texte présenté le 9 novembre par les 5+1, lors du précédent round de discussions. Il prévoit un « accord intérimaire » de six mois, reconductible avant un accord global.
AST/Ibou Camara