Casamance: Baccalauréat 2014, des résultats pas du tout rassurants à Ziguinchor
Les résultats du baccalauréat, session 2014 sont tombés ce lundi dans la région de Ziguinchor avec une note triste qui les caractérise, la faiblesse du taux de réussite. Des centres ont même été capotés (jury 684 série l’) ou est noté zéro admis d’office et un seul candidat retenu pour le second tour sur les 289 qui ont effectivement composé.
Le second tour qui permettait aux élèves recalés de se relancer, aux yeux des résultats qui sont tombés, n’est pas bien loti cette année. La région de Ziguinchor risque de connaitre le plus faible taux de réussite au baccalauréat avec moins de 20%. Les différents présidents des jurys d’examen interpellés ont presque abordé dans un même sens. Ils ont dans leur majorité regrettée le fait que le plus grand nombre des élèves est issu des établissements privés, ce qui à leurs yeux n’est pas sans conséquence.
« 80 voire 90% des élèves nous viennent des écoles privées et quand on regarde les statistiques, les admis et les admissibles nous viennent des écoles publiques » a révélé le président du jury 672, Mr. Moustapha Sall qui poursuivra qu’il y a un sérieux problème dans ces écoles qu’on peut noter à trois niveaux. « Le premier niveau, les candidats n’avaient pas le profil pour venir faire le Baccalauréat ça veut dire que ça appelle une introspection aussi bien au niveau des élèves, au niveau des parents et au niveau de ceux qui administrent les écoles privées. Quand un candidat n’a pas le profil, il ne faudrait pas lui miroiter qu’il peut faire le Bac. De deux, les parents ont payé leur argent et quand je regarde les relevés de notes, à peine les candidats ont à peine une moyenne de 04, 90% des moyennes tournent entre 05 et 02. Ça veut dire que c’est des élèves qui ne devaient être en terminal » a-t-il dit ajoutant que pour la troisième lecture qu’il fait de ces résultats pas du tout reluisants : «les livrets de Bac qui viennent des écoles privées sont surévalués et 95% de ces livrets sont irrecevables et non conformes avec notamment l’absence d’évaluations, de mentions ni de signatures des enseignants. Il informera que c’est une personne qui remplit des livrets et avancera que les écoles privées ne jouent pas leur rôle et sont en train de se faire de l’argent sur le dos des élèves. Aux élèves, il dira : « J’ai ma au cœur en regardant ces élèves, c’est sure qu’ils ont une part de responsabilité. Qu’ils acceptent s’ils n’ont pas le niveau, qu’ils restent ».
Maléguène