La famille Bodiang, dont le fils Abdou a été assassiné  par torture dimanche 23 mars 2014 dans les locaux de la gendarmerie de Bignona apporte un démenti formel à d’incessantes rumeurs malveillantes des militaires sénégalais et de quelques journaux  sur les causes de  mort de leur fils.

Soutenue par le bureau politique du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), du comité du village de Diégoune,  des associations de jeunes des communes de Bignona et de Sindian, la  famille Bodiang  a distribué les photos de la victime un peu partout notamment dans les réseaux sociaux et à travers les organisations comme Human Rights Watch et Amnesty International.

Un cousin de la victime revient sur les conditions et les raisons de l’enlèvement du jeune Abdou :. «Nous, famille Bodiang,  tenons à démentir toutes les rumeurs qui circulent sur les raisons de l’enlèvement et de l’assassinat de notre regretté  frère et cousin. Il a été simplement torturé à mort pour ses idées indépendantistes. Alors ils (les militaires sénégalais) peuvent alors maintenant tous nous tuer parce que nous sommes tous indépendantistes. Les déclarations des gendarmes sénégalais ne correspondent absolument pas à l’état du corps de mon cousin. Notre bataille pour la justice ne vient que de commencer ».

 Visiblement toujours atterrée par la perte tragique de l’un des siens, la famille Bodiang sort ainsi de son silence pour défendre son honneur et celui de son enfant assassiné mais aussi de toutes ces personnes assassinées pour leur idée en Casamance.

ARDiallo