Le 12 juillet 2013 dernier, les  démineurs de l’opérateur sud-africain MECHEM au nombre de neuf  pris en otage deux mois plus tôt à Kailou dans l’arrondissement de Nyassia furent libérés par le chef d’Etat-major du maquis César Atoute Badiate. Voila un an, jour pour jour, que l’immense espoir qui avait accompagné la libération de  ces démineurs aller vite se transformer en cauchemar. Car depuis lors, la vie quotidienne de la bande à Fatou Guèye tangue vers colère, amertume et désolation.

Pour la célébration de l’an 1 de leur libération, ce 12 juillet 2014, les neuf ex otages ont face à la presse pour entre autres exprimer à nouveau leur cri de cœur pour dénoncer ce qu’ils considère comme un mépris dont font montre les autorités administratives, politiques et étatiques à leur endroit. Une attitude qui s’est traduit selon Idrissa Manga qui portait leur parole par la non indemnisation et la prise en charge de leur situation ayant trait au stress post traumatique.

Cette situation à en croire Idrissa Manga, a fini par impacter sur leur santé car « deux des nôtres sont atteints de troubles mentaux » a-t-il révélé.  Idrissa Manga un des ex-otages relate ici face à la presse le calvaire vécu depuis un an par les 12 démineurs et ex-otages ; des personnes vulnérables gagnées par le chômage et plongées dans un total dénuement aujourd’hui.

Aujourd’hui plus que jamais les ex-otages réclament ce qui leur revient de droit ; à savoir leur prise en charge médicale et leurs indemnisations pour pouvoir se prendre en charge eux-mêmes. Et pour ce faire, Fatou Guèye et ses camarades projettent de rallier prochainement Dakar la capitale sénégalaise pour se faire entendre des hautes autorités de ce pays ; et ce, à défaut de rencontrer le président de la république qui leur a fait faux bond, disent ils, lors de son dernier séjour à Ziguinchor.