Tout comme il a pris  des mesures courageuses contre  certains ténors de son parti ayant échoué aux élections locales dans leurs fiefs ; le Président Macky Sall aurait pu procéder de la même manière pour ce qui concerne les échecs notés en Casamance de la part des messieurs et mesdames Casamance qui depuis plus de deux ans n’ont enregistré aucun résultat probant dans le cadre de la relance du processus de paix en Casamance.

Le processus de paix en Casamance est au point mort. Depuis deux ans, il n’a enregistré aucune évolution. C’est pourquoi nous croyons que le Président Macky Sall doit songer  à sanctionner certains parmi ses messieurs et mesdames Casamance et leurs groupes pour avoir lamentablement échoué  à leur mission de relance du processus de paix en Casamance.

En effet ces différents messieurs Casamance dont certains ont bénéficié de sa totale confiance, ont agit exactement comme les politiciens du parti au pouvoir. Au lieu d’évoluer en synergie ou de façon complémentaire, Ils n’ont jamais voulu travailler ensemble, se livrant une rivalité très sévère sur le terrain alors qu’ils sont sensés contribuer à faire revenir la paix dans la partie sud du pays.

Cette course aux honneurs ou cette bataille de positionnement est l’un des principaux facteurs bloquant le processus de paix en Casamance. Elle a non seulement contribué à freiner la possibilité de réconcilier l’aile combattante parce qu’elle est partagée entre ces « différentes factions » de négociateurs, mais  également contribué à anéantir toutes initiatives en faveur d’un retour vers une paix durable émanant de l’un ou l’autre groupe de facilitateurs.

Pour rappel, ces principaux groupes de facilitation ou de négociations pour ne citer que ceux là sont :

 le groupe de Robert Sagna, le groupe d’Amsatou Sow Sidibé ,la plateforme des femmes pour la paix, le Mouvement M3 K (en diola Kougnils koutikas kouyoqué) autrement en français : les enfants des combattants sont fatigués, le groupe de l’Amiral Farba Sarr, le mouvement pour la paix en Casamance, le mouvement des forces vives de la Casamance lancé par Pierre Atépa Goudiaby mais qui peine à s’affirmer sur le terrain en Casamance, certaines ONG et membres de la société civile, la communauté Sant Egidio, le groupe  d’Ahmed Said Abass un comorien, le groupe de  Mme Yannick- Kamougué etc…

Voici un ensemble d’acteurs très différents qui prétendent arriver au même but (contribuer au retour de la paix en Casamance) qui  travaillent avec la même cible (le MFDC) mais qui évoluent dans la totale division.

Nous sommes convaincus que le retour de la paix en Casamance fait partie  des priorités des hautes autorités sénégalaises. Ainsi à l’image du nettoyage entrepris dans l’attelage gouvernemental, un petit coup de balaie s’impose pour ce qui concerne les acteurs dans la recherche de la paix en Casamance pour mettre un terme à l’immense désordre observé sur le terrain, cela si réellement on veut arriver à cette paix durable.  

Monsieur le Président, il y a beaucoup de désordre en Casamance et cela a tous les niveaux : aussi bien dans le domaine de la reconstruction que dans celui de la recherche de la paix. On ne peut pas clairement dire qui est qui et qui fait quoi.

 Il faut procéder à un bon diagnostique et sanctionner ou nettoyer certains acteurs « engagés dans la recherche de la paix ».

 René Capain Bassène, journaliste, observateur du conflit en Casamance et auteur du 1^er livre sur l’abbé Augustin Diamacoune Senghor