Casamance: prières et larmes pour la 32 ème commémoration de la manifestation indépendantiste du 26 décembre 1982
Des prières, des larmes et des visites solennelles auprès de certaines fosses communes en Casamance ont marqué depuis ce vendredi la commémoration du trente-deuxième anniversaire de la manifestation indépendantiste menée par le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance à Ziguinchor le 26 décembre 1982.
Une centaine de milliers de personnes ont pris départ à Mangoukouro, quartier de Ziguinchor, l’actuel siège du MFDC pour défiler pacifiquement, les mains en l’air, jusqu’à la gouvernance de Ziguinchor représentant l’autorité sénégalaise.
Sous les tirs de balles réelles de la police et de la gendarmerie sénégalaises, les manifestants ont descendu le drapeau sénégalais pour le remplacer par le drapeau blanc signe de paix.
Au bout des rues, on dénombre plus de 200 morts après une répression sanglante. Depuis, la crise en Casamance perdure.
Vendredi matin, à Sédhiou, Kolda, Vélingara, Bignona, Oussouye et Ziguinchor, des hommes et des femmes ont chanté en chœur l’hymne national de la Casamance et allumé des bougies à l’honneur des martyres.
A Goudomp, cet ancien manifestant nous confie : « Nous prions avec les larmes en mémoire des larmes qui ont coulé à l’époque, c’était des sentiments de confusion, de choc, de chagrin, de peur et de souffrances. Nous lutterons pour notre liberté et ceci tant que la Casamance existe».
Pour la majorité des Casamançais, le 26 décembre 1982 est la journée symbolique de la lutte pour la liberté.
Balanta Mané
Bantankouro
La nouvelle révolution en Casamance pointe à l’horizon. Je le sens ici à Bounkiling, là à Dianky, là-bas à Kolda où je passe mes vacances. Partout l’espoir de retrouver les terres spoliées grandi et les gens se mobilisent pour chasser les hors-la-loi de leur pays.
Cela parait pour certain inimaginable. Rien n’est impossible dans ce bas monde. Le paroxysme de leurs génocides est atteint. La loi physique démontre qu’il ne reste à ces charognards que de péricliter automatiquement pour retrouver leur équilibre. Le bien a toujours gagné le mal. Et comme on dit l’Etat de l’injustice ne dure qu’une heure, et l’Etat des droits et de la justice dure jusqu’au jour de la résurrection.
Vive Atika
Vive le MFDC
Vive la Casamance libre et indépendante
Uliwo
Je suis de ton avis mon cher Nampoti-Casa.Une seule manifestation gigantesque bien organisée à travers le pays fera bouter le régime colonial sénégalais de la Casamance. Le Sénégal qui ne tient qu’à un fil, en quelques heures la liberté sera définitivement acquise.Oui cela est vrai même si la population risque de le payer trés chèrement, au prix de centaines de morts. Et je ne crains pas de le dire, le Casamançais est bien loin du niveau de culture de la fierté et du sacrifice pour la liberté qu’un sénégalais.
Nampoti_Casa
Balanta, je suis content de lire tes articles maintenant que tu peux servir le Journal du pays et la casamance. Je pense qu’il faut commémorer la marche du 26.12.82. Mais nous n’allons pas tout le temps pleurer et verser les larmes ou prier. Le peuple de Casamance n’a pas été vaincu et n’as donc rien perdu ! Bien au contraire, sa victoire lui a été tout simplement volée par ceux qui sont passés maitres en la matière.
Ceci dit, il faut l’action, agir par tous les moyens pour faire avancer rapidement la séparation avec le Sénégal. Nos anciens ont défilé, il nous faut nous organiser pour faire des marches plus intenses et plus spectaculaires que celle de 26 décembre. A nos banderoles, à nos T-Shirts, à nos drapeaux, à nos cornes pour que vive la Casamance libérée.
Teesito
A CHACUN
A CHACUNE SA BOUGIE DONC POUR CE SOIR
VIVE LA CASAMANCE
Fambondy
Ce jour est un jour très important pour toute la CASAMANCE. Prions tous autour d’une bougie à la mémoire des victimes. Je passerai cette nuit au dessus de tous les toits pas comme le père Noël mais le vrai Fambondy. Gare aux réfractaires !!!