Face à la mobilisation des militants de la société civile autour d’une table ronde dédiée au conflit Casamançais, le KEKENDO monte au créneau pour dire que ces derniers et surtout la plateforme des femmes ainsi que le Grpc peinent à prouver à la Casamance qu’ils interviennent dans la résolution de la crise casamançaise car selon l’association des étudiants pour le développement de la Casamance (AEDC), on ne peut pas parler de paix en esquivant la vérité de la trajectoire historique de la terre des « invicta felix ».

Vérité qui n’est rien d’autre que l’abus de la Casamance par les gouvernants Sénégalais qui depuis toujours insistent sur un fait méconnu des pages véritables de l’histoire et qui se trouve être la Sénégalité de la Casamance.

D’aucuns diront que ce débat est dépassé mais à ces derniers, les étudiants apportent des précisions pour leurs dire d’abord, que le problème n’est ni économique, ni politique, ni culturelle, il relève de l’histoire. Ces jeunes qui reviennent de leur pèlerinage au cœur du maquis de demander à ces bricoleurs de paix :

Comment la Casamance a été gérée jusqu’ici par ces gouvernants Sénégalais ?

Pourquoi deux ans après les indépendances, Léopold Sédar Senghor fédéraliste de parole et pas d’action demande à Waldiodio Ndiaye de diviser la Casamance en deux pour ainsi créer la région de Casamance appelée Casamance naturelle avec capitale Ziguinchor et la région du Sénégal Oriental avec capitale Tambacounda ?

Pourquoi la répression brutale et sanglante de la marche pacifique du 26 décembre 1982 ?

Comment pouvons-nous si vraiment nous sommes animés de bonne foi ne pas demander justice quant aux massacres de populations civiles en Casamance (exemple : Edjioungou 17 July 1995, Djifanghor le 3 Novembre 1998, bateau le « Joola » le 26 septembre 2002, etc.) ?

Toutes ces questions et tant d’autres devraient pousser ces derniers, dépassés par le temps et ayant les mains liées, de savoir que ce n’est pas à travers leurs manifestations politiques déguisées, qu’ils pourront réussir la paix en Casamance. Nous jeunes sommes bien conscients des enjeux du moment et restons très attentifs aux agissements de qui que ce soit concernant notre chère Casamance.

Pour finir, nous rappelons qu’après la fin de la présence française en Casamance débuta l’expansionnisme Sénégalais caractérisé par la corruption des soi-disants cadres Casamançais pour un renoncement à l’histoire et à la vérité, l’exploitation maximale et anarchique des ressources naturelles de la Casamance pour la réduire au néant, l’implantation forcée avec spoliation des terres par des privilégiés du Sénégal pour ainsi bouleverser la société, le sabotage de la politique scolaire dans le but de réduire la progression et l’organisation de l’élite Casamançaise et surtout une présence militaire démesurée pour en finir avec les défenseurs de l’histoire véritable de la Casamance.

Aujourd’hui ce que demande la Casamance c’est une justice sans faille et totale par respect pour l’histoire, pour l’humanité et pour tous les valeureux fils de la « terra » qui devant toute cette armada sénégalaise ont pu dire vive la Casamance. 

Baba