Centrafrique: la France et l’UE envisagent d’accroître leur contingent
La France va envoyer 400 soldats supplémentaires en République centrafricaine. Ces troupes renforceront le contingent de l’opération Sangaris afin de faire cesser les massacres dans ce pays entre chrétiens et musulmans. En outre, l’UE envisage d’y déployer un millier de soldats.
Un conseil de défense restreint, qui s’est tenu autour de François Hollande, « a pris en considération l’appel du secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon, à une mobilisation de la communauté internationale, ainsi que la décision de l’Union européenne d’engager une opération militaire en Centrafrique », dit l’Elysée dans un communiqué.
« Le président de la République a décidé d’y répondre en portant temporairement à 2000 les effectifs militaires français déployés en Centrafrique. Cet effort supplémentaire de 400 hommes comprend le déploiement anticipé de forces de combat et de gendarmes français qui participeront ensuite à l’opération militaire de l’Union Européenne dès son déploiement. »
Parallèlement, François Hollande a appelé l’Union européenne (UE) à accélérer l’envoi de soldats européens en Centrafrique. Paris a déjà dû beaucoup insister, à la fin de l’année dernière, pour que ses partenaires européens se décident à épauler les soldats français et la force de l’Union africaine, la Misca.
Le président français devait par ailleurs rencontrer en fin de journée son homologue tchadien Idriss Deby pour parler de la crise en Centrafrique, selon l’Elysée.
L’UE a décidé d’envoyer 500 hommes en Centrafrique, notamment pour créer une zone de sécurité à Bangui avec la mission de sécuriser la zone de l’aéroport Mpoko qui abrite un immense camp où vivent plus de 70’000 personnes. Les responsables européens espèrent que les premiers éléments de l’Eufor RCA pourront s’y déployer le mois prochain.
Cet effectif pourrait être d’un millier de soldats, a indiqué Catherine Ashton. La cheffe de la diplomatie européenne s’est exprimée vendredi à New York.
Cinq pays de l’UE ont proposé une contribution à Eufor-RCA: Pologne, Géorgie, Estonie, Lettonie, Portugal et Roumanie.
AT / Ibou Camara