Chine / Japon : vive tension après la visite de parlementaires japonais au sactuaire Yasukuni de Tokyo
La Chine s’est déclarée vivement alarmée après la visite vendredi de plus de cent parlementaires japonais au sanctuaire controversé Yasukuni de Tokyo, considéré par Pékin et Séoul comme le symbole du passé militariste nippon. La Chine est profondément alarmée et s’oppose catégoriquement aux activités néfastes du Japon autour du sanctuaire Yasukuni, a indiqué dans un communiqué le ministère chinois des Affaires étrangères.
Les relations sino-nippones ne pourront prospérer sainement qu’à la condition que le Japon admette sérieusement son passé d’agression, qu’il s’en repente et se démarque du militarisme, a ajouté le ministère. Pékin accuse régulièrement Tokyo de tenter de se blanchir des atrocités commises dans plusieurs pays d’Asie par ses forces d’occupation. Plus de 100 parlementaires japonais se sont rendus vendredi matin au sanctuaire Yasukuni à l’occasion du festival d’automne de ce lieu de culte shintoïste, où sont honorées les âmes de 2,5 millions de soldats japonais morts pour la patrie. La réputation sulfureuse du Yasukuni, situé au coeur de Tokyo, vient de l’ajout en 1978 des noms de 14 criminels de guerre, condamnés par les Alliés après 1945.
Les relations du Japon avec ses voisins restent marquées par le souvenir des atrocités commises par les troupes impériales pendant la colonisation de la péninsule coréenne (1910-1945) et lors de l’occupation partielle de la Chine (1931-1945). Des querelles territoriales, récemment ravivées, contribuent à tendre ces rapports.
AFP