Côte d’Ivoire: Simon Gbagbo et 82 co-accusés devant les juges
Le procès de l’ex-première dame ivoirienne Simone Gbagbo et de ses 82 co-accusés s’est formellement ouvert vendredi devant la Cour d’assise à Abidjan, alors que la justice internationale réclame son transfert à La Haye pour la juger pour « crimes contre l’humanité ».
Ce vendredi, c’est donc la rentrée solennelle de la Cour d’assise. Session au cours de laquelle toutes les personnes inculpées, soit 83 dont Simone Gbagbo seront présentes ainsi que les avocats et la cour au grand complet.
Pourtant cette ouverture reste symbolique. Pour l’instant aucune date n’a été annoncée pour l’ouverture des débats. Il était pourtant prévu que le procès commence en octobre.
Ce retard peut être dû à l’ampleur de l’affaire, car 83 personnes sont concernées et la surcharge de travail des magistrats a sans doute ralenti le processus. Par ailleurs, il faut dire que la justice ivoirienne a perdu l’habitude d’organiser ces lourdes et couteuses sessions d’assises. Pendant les 10 ans de crise, il n’y en a eu aucune. Et seules quelques affaires ont été jugées en mai dernier.
Ce procès ne se penchera que sur les crimes d’atteinte à la sureté de l’état. Plusieurs personnes accusées de d’autres chefs d’inculpation feront l’objet de procès ultérieur. C’est notamment le cas de Simone Gbagbo, accusée également de crimes de sang, de crimes économiques et de génocide par la justice ivoirienne.
Mais il n’est pas sûr qu’elle soit jugée dans son pays, la CPI le réclame même si pour l’instant la Côte d’ivoire affirme faire tout ce qui est en son pouvoir pour la garder et la juger sur son territoire.
Saliou Cissé