Etats-Unis / Russie: Barack Obama a parlé à Vladimir Poutine et justifié les sanctions
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré à son homologue américain que les relations entre leurs deux pays ne devraient pas être affectées par des désaccords sur l’Ukraine, a indiqué le Kremlin. Barack Obama a lui justifié les sanctions imposées par Washington.
« Le président de la Russie a rappelé l’importance des relations américano-russes pour assurer la stabilité et la sécurité dans le monde. Ces relations ne devraient pas être sacrifiées par des problèmes internationaux isolés, bien qu’extrêmement importants », a ajouté le Kremlin dans un communiqué.
Peu avant la déclaration du Kremlin, la Maison Blanche avait indiqué que MM. Obama et Poutine s’étaient entretenus pendant une heure au téléphone, quelques heures après que les Etats-Unis ont mis en place des restrictions de visas et ouvert la voie à de possibles sanctions en réaction aux agissements de Moscou en Ukraine.
M. Obama a une nouvelle fois exposé ses exigences: des « discussions directes, avec l’aide de la communauté internationale » entre la Russie et l’Ukraine, la venue « des observateurs internationaux pour s’assurer que les Ukrainiens sont protégés, y compris la minorité russe », et « le retour des forces russes dans leurs casernes ».
« La communauté internationale pourrait aider le peuple ukrainien à préparer les élections du mois de mai », a dit le président américain, selon la Maison Blanche, qui a été cernée par plusieurs centaines d’Américano-ukrainiens jeudi. Ceux-ci sont venus manifester leur soutien aux premières sanctions des Etats-Unis.
Plus tôt dans la journée, le département d’Etat avait fait savoir qu’il mettait en place « des restrictions de visas sur un certain nombre de responsables et d’individus, reflétant ainsi une décision politique ». Celles-ci ont pour but de refuser des visas à ceux qui menacent la souveraineté de l’Ukraine.
Ces restrictions concernent à la fois des dirigeants russes et ukrainiens. Si aucun détail n’a été donné concernant cette liste, Washington a précisé que Vladimir Poutine n’était pas concerné.
Le président Barack Obama a également signé un décret autorisant des gels d’avoirs sur les individus ou entités dont les activités « minent le processus démocratique et les institutions en Ukraine » et « menacent la paix, la sécurité, la stabilité ».
AT / Ibou Camara