Guinée-Bissau: appel de l’ONU pour une organisation sans délai les élections
Le Conseil de sécurité de l’ONU a exhorté mercredi les autorités de transition en Guinée-Bissau à tenir le calendrier électoral et ont menacé de sanctions les individus, civils et militaires qui s’opposeraient au retour à l’ordre constitutionnel.
Après plusieurs reports, les élections présidentielles et législatives en Guinée-Bissau ont été fixées au 13 avril, laissant espérer la fin d’une période d’instabilité déclenchée par un coup d’Etat il y a deux ans.
Ces élections auraient dû théoriquement se tenir au plus tard un an après le coup d’Etat du 12 avril 2012, qui avait renversé le régime du Premier ministre Carlos Gomes Junior.
Après avoir entendu un compte-rendu du représentant spécial de l’ONU en Guinée-Bissau José Ramos-Horta l’ancien président du Timor oriental et prix Nobel de la paix 1996 et tenu des consultations, les 15 pays membres du Conseil ont exprimé dans une déclaration unanime leur inquiétude devant les retards dans le processus électoral.
Ils ont souligné que ces retards avaient un impact négatif sur la santé économique et sociale du pays et sur sa fragile situation humanitaire et de sécurité.
Il est impératif de tenir les élections présidentielles et législatives sans délai supplémentaire, ont affirmé les membres du Conseil.
Désormais, a ajouté, les conditions techniques pour les élections sont en place et aucun retard supplémentaire ne devrait être envisagé. Les élections auront lieu finalement au plus tard le 13 avril et il n’y aura aucune excuse pour les retarder encore.
La Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise d’Afrique de l’ouest indépendante depuis 1974, est actuellement dirigée par des autorités de transition installées en accord avec les militaires putschistes.
Saliou Cissé