Italie: A Rome, Matteo Renzi veut combattre le chômage et la résignation
Le chef du Parti démocrate (PD) Matteo Renzi a été chargé lundi de former le nouveau gouvernement italien. Il a promis de consacrer toute son énergie et son enthousiasme à « combattre le chômage et la résignation » et présenté un calendrier des réformes qui doivent être mises en oeuvre avant fin mai.
Le maire de Florence, qui devait quitter ce poste lundi, entamera des consultations mardi avec les différents partis pour vérifier qu’il a bien une majorité au parlement, avant de retourner au Quirinal (la présidence) pour présenter son gouvernement.
Il soumettra ensuite son gouvernement à un vote de confiance à la Chambre des députés et au Sénat. Les parlementaires se prononceront probablement avant la fin de la semaine. A 39 ans, il deviendrait le plus jeune Premier ministre de l’Union européenne.
Matteo Renzi a énuméré les réformes à entreprendre: d’ici la fin du mois, les réformes institutionnelles (mode de scrutin, abolition du Sénat), en mars, celles du marché du travail, en avril, de la fonction publique et de la bureaucratie, et en mai, celles de la fiscalité. M. Renzi a souligné qu’il se fixe comme horizon « le terme naturel de la législature », à savoir 2018.
Pour former son équipe, il devra vraisemblablement parvenir à un accord avec le Nouveau Centre Droit (NCD), petit parti qui regroupe des dissidents de la droite berlusconienne et participe au gouvernement sortant. Son chef Angelino Alfano a déjà posé ses conditions.
Il exige notamment que le gouvernement ne soit pas déséquilibré vers la gauche et qu’un contrat soit signé, une sorte de « pacte à l’allemande », sur le programme du futur exécutif.
Au PD, rien n’est simple non plus. Pippo Civati, l’un des anciens compagnons de route de M. Renzi, a menacé de ne pas voter la confiance au gouvernement, insistant sur la nécessité de donner un coup de barre à gauche. Il pourrait emmener dans son sillage une dizaine de parlementaires.
Matteo Renzi a refusé de fournir des pistes sur la composition de son gouvernement. « Il a un besoin désespéré de figures d’excellence, si possible nouvelles. Mais suffisamment expérimentées pour ne pas devenir immédiatement esclaves de chefs de cabinet très expérimentés », a relevé le « Corriere della Sera ».
AT/Ibou Camara