ONU: Pillay accuse Israël de possibles crimes de guerre et le Hamas d’attaques indiscriminées
Le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Mme Navi Pillay, a appelé à une enquête sur les possibles crimes de guerre commis par Israël à Gaza, et a dénoncé aussi les attaques indiscriminées menées par le Hamas contre des zones civiles.
Citant des récents exemples de destructions de maisons, et de civils tués, dont des enfants, dans la bande de Gaza, Mme Pillay, qui participe à une réunion extraordinaire du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU sur l’offensive israélienne, indique qu’il y a une forte possibilité que le droit international humanitaire ait été violé, d’une manière qui pourrait constituer des crimes de guerre et a demandé une enquête sur chacun de ces incidents.
Elle souligne également qu’une fois de plus, les principes de distinctions et de précaution ne sont pas clairement respectées durant les attaques indiscriminées menées contre des zones civiles par le Hamas et d’autres groupes palestiniens armés. Mme Pillay a fait son intervention devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, en réunion d’urgence mercredi à Genève, à la demande de la Palestine et des pays arabes, pour exiger le respect du droit international dans les territoires palestiniens occupés. Un projet de résolution est sur la table des participants.
Le texte, qui sera soumis à approbation aux participants de la réunion, condamne avec la plus grande fermeté les violations massives et systématiques des droits de l’Homme découlant des opérations militaires israéliennes dans les territoires palestiniens occupés depuis le 13 juin en particulier l’offensive israélienne à Gaza.
Le texte recommande aussi que la Suisse, comme Etat dépositaire des Conventions de Genève, convoque rapidement la conférence des Etats parties à la 4e convention de Genève pour décider des mesures à prendre pour que la convention, un texte essentiel du droit humanitaire, soit appliquée dans les territoires palestiniens occupés, y compris à Jérusalem-Est. Les pays européens et les Etats-Unis n’ont pas soutenu la convocation de la réunion d’urgence du Conseil des droits de l’homme mercredi à Genève.
AFP