Soudan du Sud : Vers un « massacre ethnique »
D’après l’ONU, les rebelles du Soudan du Sud ont tué des centaines de personnes à cause de leur appartenance ethnique lors de la prise de contrôle de la ville pétrolière de Bentiu.
Les victimes ont été attaquées dans une mosquée, une église et un hôpital d’après un communiqué de la mission de l’ONU au Soudan du Sud. Des messages de haine ont été diffusés sur des radios locales disant que certains groupes devaient quitter la ville et incitant les hommes à violer les femmes.
La communauté Nuer est vue comme soutenant le chef rebelle Riek Machar. Le président Salva Kiir est lui membre de la communauté des Dinkas, le groupe majoritaire dans le pays. Bien que les deux hommes comptent des soutiens de différentes communautés, les rebelles ont été accusés de tuer des Dinkas tandis que l’armée viserait les Nuers. Le conflit a éclaté en Décembre 2013 et depuis, plus d’un million de personnes ont fui leur domicile.
Dans cette crise, les deux camps ont commis des atrocités mais celles de Bentiu sont parmi les plus choquantes d’après Toby Lanzer, Représentant spécial adjoint du Secrétaire Général de l’ONU à Juba. Environ 200 civils auraient été tués à la mosquée de Kali-Ballee où ils s’étaient réfugiés. A l’hôpital, les Nuers qui s’étaient cachés au lieu d’acclamer l’entrée des rebelles dans la ville ont également été tués.
Le diplomate onusien Toby Lanzer a également déclaré que les populations de Bentiu – autochtones et autres – ne se sentaient plus en sécurité.
Saliou Cissé