Au Burkina Faso, la jeunesse revient à la charge pour le maintien de l’Etat de droit avec à sa tête le rappeur Smockey. Cela suite à l’insurrection populaire avec un triple album dénommé Pré-volution. La sortie de cet album est l’occasion pour l’artiste et pour la jeunesse de mener une campagne de sensibilisation pour inciter les populations à s’inscrire sur les listes électorales car le véritable pouvoir se trouve être : le peuple. C’est la campagne « Après ta révolte, ton vote ». Et hier soir, il était face à des milliers de spectateurs sur la place de la Révolution à Ouagadougou en compagnie de nombreux autres artistes, dont Smarty, le prix découverte RFI 2014, Didier Awadi du Sénégal, et Soum Bill de la Côte d’Ivoire.

Partout la jeunesse se mobilise, s’organise pour prendre son destin en main, cependant il faut noter des vides un peu partout en Afrique comme le cas de la Casamance où la jeunesse accepte volontiers d’être amorphe et de se dérober de sa mission qui est d’agir dans le but de libérer cette belle terre qui n’attend que ce moment. En Casamance, la jeunesse est abusée, désorientée, l’histoire de son pays est engloutie et elle reste sans avenir certains.

Nous avons longtemps entendu que la culture avait le pouvoir d’orienter les masses, de changer les manières de faire et voir même de changer les régimes les plus antidémocratiques. C’est ce mobile que la jeunesse Burkinabé a compris et pour l’artiste Smockey, le message s’inscritdans la continuité de ce vaste bouleversement politique. « Jeunesse du Burkina Faso, lance-t-il, c’est enfin à vous de décider sur votre avenir, de prendre les rênes de ce développement ».

A nous de dire « jeunesse de la Casamance, c’est enfin à vous de décider sur votre avenir, de prendre votre destin en main pour une Casamance libre et indépendante ».

poursuit Smockey, «  on ne peut pas avoir fait tout cela pour rien. Avoir sacrifié autant de nos frères et finalement laisser les choses se faire. Le message c’est ça : Jeunesse, continuez à rester mobilisés, continuez à croire en la possibilité de se développer, continuez à croire et à oser inventer cet avenir-là ».

Dans la même logique, nous dirons « nous jeunes de Casamance ne pouvons pas avoir vécu tout ce conflit, avoir sacrifié autant de nos frères dans les deux camps et finalement laisser les choses se faire sans nous. Le message est : jeunesse, réveillons nous, restons mobilisé, ayons foi en notre pouvoir de changer les choses et de de donner à la Casamance la place qu’elle mérite. A nous de façonner la Casamance de demain ».

Avec la diffusion de cet événement dans tous les médias du Burkina, Abissi Charlemagne, président de l’Union nationale de l’audiovisuel libre du Burkina (Unalfa) de dire : « C’est une aube nouvelle qui se lève dans ce pays, une dynamique qui doit amorcer l’expression démocratique dans ce pays ».

En Casamance, la commémoration de l’anniversaire de l’Abbé Diamacoune Senghor a été boycotté par les médias Sénégalais, Baboucar Badji, Président du Kekendo de soutenir : « C’est encore une preuve de non appartenance de la Casamance au Sénégal qui s’entête à mener sa politique néocoloniale de domination du peuple des rizières du Sud.»

Le ton est donnée, la marche pour la liberté se poursuit en Afrique et peut-être bientôt arrivera l’heure de la Casamance.

Baba