Casamance: Alerte à l’université Assane Seck de Ziguinchor
Les étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor en grève depuis le 23 mars lancent un appel à toutes les personnes de bonne volonté pour parer à la situation chaotique de leurs études. Ces derniers affirment que pour des banalités, les gouvernants n’hésitent pas à se mobiliser et à concrétiser. Ils assurent qu’aujourd’hui cinq semaines, jour pour jour qu’ils sont en mouvement, dû en grande partie par un manque d’infrastructures, d’équipements et d’autonomie de leur université et que les autorités compétentes montrent toute leur méprise de cette situation par une indifférence totale.
Le Recteur qui devrait être le premier défenseur de cette université fait la sourde oreille disent-ils, désoriente l’opinion quant-à la véritable situation et essaie d’amadouer les étudiants par des promesses qui n’arrivent jamais.
Les véritables revendications s’articulent autour de l’autonomie de l’Université Assane Seck qui doit être effective avec toutes les mesures d’accompagnement et le dispositif infra-structurel et logistique nécessaire pour asseoir une formation de qualité efficiente pour le bien-être de la nation. La question de l’autonomie est capitale car cette université ne peut plus dépendre de Dakar qui ne réagit pour elle qu’à la dernière minute et avec mépris et demi-mesure. « Notre service médical est quasi inexistant et vue les cas d’urgence qui se posent le plus souvent dans les centres d’études, il est important que nous ayons un centre opérationnel et capable de prendre en charge nos problèmes de santé. A cela s’ajoute, le rétablissement du wifi car les étudiants sont appelés à la recherche, l’achèvement de nos chantiers pédagogiques auxquels, la directrice chargée des constructions des édifices publiques dit avoir réceptionné avec clés à main or il n’y a même pas de tables bancs ».
Les étudiants de se demander si c’est une nouvelle donne de faire cours assied à même le sol ?
Ajoutent-ils à cela la question du campus social en chantier depuis 2008 sans voir le bout des constructions et à chaque fois, passe d’une main à une autre. La preuve, le chantier est à son quatrième entrepreneur avec toujours la même situation au moment où les camarades des autres universités réceptionnent leurs bâtiments en deux ans.
« Dans ce cas de figure, il est facile pour nous d’affirmer que le sabotage de la politique scolaire continue à grande vitesse en Casamance. Concernant l’octroi des bourses, les étudiants de l’université Assane Seck dénoncent la politique discriminatoire à leur égard et exige du Ministre de l’enseignement supérieur, une meilleure prise en compte de leurs préoccupations ».
Vendredi ils ont décrétés un mot d’ordre illimité avec un programme de marche vers Dakar pour montrer leurs souffrances et la manière dont-ils ont été délaissés par le système.
Baba
Eroussay
Pourquoi le cercle des universitaires et intellectuels se campe dans un mutisme total alors qu’il serait opportun de se solidariser avec les étudiants au désarroi! J’aurai bien souhaité qu’ils réagissent au nom de l’unification des casaçais.
Fouladou2
Cher Canada
Je comprends que notre devoir est celui d’éveilleurs de consciences et de sonneurs d’alarme et non celui de semeurs de désespoir, de fauteurs de troubles ou de porteurs de divisions. Nous aimons notre pays la Casamance à l’égal de tous les autres. Et nous aurions tant souhaité qu’il soit dans un meilleur état qui nous aurait dispensés la violence et la guerre qui nous sont imposées. Vous l’avez soulignez Canada. Merci. Oui, la nation casamançaise est en danger. Oui, notre société est en danger. Derrière chaque société, il y a des hommes et des femmes comme vous et moi. Si la réponse reste politique ce que je consens cependant si l’on veut la paix, les hommes en armes ( Attika et l’armée d’occupation) doivent se soumettre aux décisions politiques pour cela il nous faut des hommes et des femmes de cran et d’expérience !
INVICTA FELIX EST L’OEUVRE D’HOMMES ET DE FEMMES DE GRANDES VALEURS. VIVE LA CASAMANCE ET VIVE LA LIBERTE
CANADA
Tu sais Fouladou2, à la fin des années 70, veille de la fin du compagnonnage avec le Sénégal, le MFDC était politiquement bien structuré et socialement bien représentatif de toutes les couches et composantes de la Casamance, même à l’étranger. Ce n’est pas pour rien que les manifestations de Ziguinchor et de Dakar ont drainées autant de monde au début des années 80. Mais l’option militaire sénégalaise à vouloir étouffer l’affaire par la violence a pris tout le monde de cours. Des arrestations, des tortures, des assassinats, des milliers de disparus et de déplacés. Cela a fini par mettre le chao total et donner une tournure de résistance armée au mouvement, sans pour autant que l’armée sénégalaise ne vienne à bout de ATTIKA. Une branche armée, qui a plus que jamais gagné son crédit par sa force de réplique. Ce n’est donc pas à ce niveau que le problème se pose pour la Casamance. « À une question politique, la réponse ne peut qu’être politique ».
Aujourd’hui, toutes les couches sociales de la population casamançaise ressentent le poids de la mainmise sénégalaise sur notre peuple, la jeunesse en première. L’éveil est donc général, les populations ont fini par prendre conscience du mal sénégalais. Nous savons tous ce qui nous manque, et nous travaillons fortement la dessus pour que tous ces esprits meurtris et assoiffés de liberté parlent HAUT ET FORT, D’UNE SEULE VOIX POUR UNE CASAMANCE LIBRE ET PROSPÉRE!!!!
Uliwo
Pour ma part l’important c’est de se donner la main dans la main pour libérer, protéger et construire notre pays la Casamance.
Fouladou2
Comme le démontre cet article, la Casamance à travers sa jeunesse estudiantine est en danger et comment donc la mettre hors de danger ?
Les nations quand elles sont en danger , elles font appel à des Bonaparte , des Koutouzov ,et des Eisenhower qui ont lu Clauswitz et savent quel est le vrai sens de la mobilisation générale d’un pays et sa profondeur stratégique. Elles ne mettent pas à leur tête des avocats entourés d’apparatchiks « made in Senegal » séniles qui parlent de leurs ulcères et de leurs rentes épuisées , ni surtout pas des charlatans démocratiques et des sorciers ou sorcières de paix en Casamance.
Les seuls qui sont capables de nous dire comment , qui ont l’expérience physique , mentale et intellectuelle de la lutte de libération et de la politique pour lever la menace , sont des gens de la trempe de Tamba, Bora, Diatta, Diémé, Bodian, Diallo, Toupane, Camara,Mendy etc… Le débat est ouvert !
Bapoulo
Le régime politique sénégalais depuis 1960 réduit la Casamance à un espace de non-droit, de pratiques antidémocratiques, de restriction des libertés, de mépris des droits, d’agression contre la libre expression et de harcèlement de toute forme d’opposition politique et pacifique comme ce fut le cas en décembre 1982. Mais je suis certain, comme beaucoup de commentateurs de ce site le sont parfaitement, que le Sénégal – aussi hostile soit-il – ne pourra jamais entamer notre engagement ni réduire notre détermination pour la raison toute simple qu’il est la cible directe de notre volonté de changement consensuel, apaisé, pour l’indépendance de la patrie de nos ancêtres.
Mendycasa
On prend la même politique contre la Casamance et on recommence. Je ne vois aucun changement juste de la poudre aux yeux et de se moquer une nouvelle fois du peuple de Casamance; encore une humiliation de plus. Le ministre sénégalais de l’éducation ne pense qu’à lui et certainement pas aux pauvres étudiants de Ziguinchor.
Pourquoi ne pas prendre notre destin en main si nous voulons une vie meilleure pour nous les jeunes et nos futurs enfants ? C’est cette question qui mérite d’être posée à chacun de nous fils de la Casamance et ensemble passer à l’action comme le pense d’ailleurs certains parmi nous comme Zeus ! YES WE CAN
Zeus
Finalement au Burkina, en Guinée, au Burundi, au nord Mali, etc… les jeunes sont plus courageux que nous, Ils sortent dans les rues pour contester l’injustice, la violation des droits humains, la corruption et le mensonge….
CANADA
Qu’on le veuille ou pas, qu’on l’admette ou qu’on retourne volontairement son regard, la Casamance n’a jamais été une préoccupation pour Dakar. Le Sénégal nous perçoit d’une part, comme des sénégalais entièrement à part quant au partage des biens et services, et d’autre part ils voient en notre jeunesse estudiantine émergente, un danger potentiel, une menace pour leur système de contrôle et de domination des casamançais.
Malgré le tas de sacrifices que les jeunes casamançais doivent consentir pour espérer réussir dans ce Sénégal, nous n’avons jamais fléchi. Car nous tenons à nos valeurs.
Tous ces efforts, dans une Casamance libre, par des casamançais et pour les casamançais, feront sans aucun doute de notre jeunesse, une admiration sous-régionale, continentale, voir internationale. Car nous avons toutes les valeurs humaines pour construire une grande Nation casamançaise. Et c’est là notre force, notre grande différence avec les sénégalais.
Merci beaucoup Tombon, tu as vu claire.
Vive la jeunesse casamançaise debout et libre!!!!
Tombon
C’est tout simplement de la foutaise et du manque de respect et de considération. Il y a deux jours Macky Sall vient d’octroyer une Enveloppe de 38 MILLIARDS DE CFA au Grand marabout Layène du quartier de Yoff-Ouakam à Dakar. Alors que les étudiants Casamançais ne demande que l’autonomie de l’université. Pour moi il y a mieux que la grève, c’est le combat pour la libération de Casamance. Comme cela, c’est nous mêmes qui décideront de l’amélioration des conditions des étudiants. Il faut aussi comprendre que le Sénégal n’a aucun intérêt de former les casaçais! C’est cela la vérité.