Casamance: Grève des élèves au lycée Djignabo de Ziguinchor
Grève au lycée Djignabo, des apprenants fustigent la manière d’enseigner dans cet établissement et perturbe le système dans la commune.
Les élèves du plus grand lycée de Ziguinchor sont monté au créneau ce mardi. Ils ont décrété à cet effet un mot d’ordre de 24 heures renouvelables et ont procédé à faire sortir les élèves des autres établissements de la commune, pénalisant le système éducatif. Le seul motif avancé par ces potaches est vraisemblablement l’incompétence de certains de leurs professeurs. Une chose qui n’est pas du gout des autorités en charge du secteur.
Un système éducatif paralysé, c’est le décor qu’a offert la capitale du sud du Sénégal et ce suite à la décision des élèves du lycée Djignabo de déloger leurs camarades des autres écoles de cette localité. Le motif évoqué pour justifier leur acte est l’incompétence de certains professeurs qui ne disposeraient pas des compétences requises pour des enseignements apprentissages en philosophie. Un mouvement qui ne fait point l’unanimité au sein de cet établissement, car plusieurs élèves de terminale ont jugé que le moment est loin d’être propice à une grève et qu’il serait plus judicieux de chercher d’autres moyens qui ne risquent pas de pénaliser ceux qui désirent étudier et qui voudraient réussir à l’examen qui les attend en fin d’année.
Réagissant à ces accusations, l’Inspecteur d’academie de Ziguinchor joint au téléphone par une radio de la place, juge qu’ «un élève de terminal ne peut pas juger les compétences d’un professeur, car étant trop jeune».
pour A. B., syndicaliste, il reconnait qu’il peut y avoir certains professeurs qui ont du mal à transmettre leur savoir d’autant plus que «la majeure partie d’entre eux sont des sociologues et non des philosophes.
Néanmoins, il existe des professeurs qui présentent certaines lacunes car «nous avons beaucoup de peines quand on entend certains professeurs s’exprimer en français».
Pour pallier ces dysfonctionnements, ce syndicaliste appellent les anciens professeurs de philosophie à venir encadrer leurs jeunes camarades, et invitent ces derniers à accepter l’aide de «leurs ainés».
Moussa Moïse Djiba (M2D)