Casamance: le Sénégal entretient l’illusion du respect des droits de l’homme en Casamance
Rien n’a changé en matière des droits de l’Homme depuis 1960 en Casamance. Ce constat est celui de l’expérience de nos journalistes sur le terrain qui ont transmis un rapport interne à la rédaction à l’occasion de la célébration, hier jeudi 10 décembre, de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
Le système sénégalais entretient toujours l’illusion d’un changement, alors que la réalité est marquée par la continuité de la répression, des violations des libertés publiques et des droits de l’Homme lit-on d’emblée dans ce rapport qui traite de la situation des Casamançais à tout point de vue.
Nos collègues soulignent le fait que les Casamançais revendiquent plus que jamais «le respect de leurs droits aussi bien civils et politiques qu’économiques, sociaux et culturels».
Ils relèvent que de nombreux citoyens «font l’objet de discriminations ou d’arrestations, d’humiliations ou simplement de tortures. En conséquence les revendications sociales sont d’ailleurs de plus en plus nombreuses, accompagnées d’importantes manifestations pour réclamer l’indépendance et l’amélioration du niveau de vie».
Les confrères énumèrent diverses atteintes aux droits des citoyens, les cas de viols et d’atteinte au corps physique. Du droit au travail à la liberté d’expression, en passant par le droit de réunion et de manifestation. Ils soulignent l’aggravation du phénomène de la corruption et la persistance de la bureaucratie. «A titre d’exemple, près de 72% des salaries d’origine sénégalaise sont recrutés en Casamance grâce au piston (lien de solidarité sénégalaise) ou bien par la corruption» selon le rapport.
Ils condamnent fermement la violence qui est devenue récurrente dans le milieu social, rejettent par là même les «pratiques scandaleuses de la corruption et de tous les agents vecteurs de prolifération de maux sociaux et fléaux attentant aux bonnes mœurs et menaçant de dépravation les jeunes générations».
Ils expriment ainsi leur totale désapprobation de la «dégradante» situation des droits de l’Homme et affiche leur «entière solidarité avec l’activité militante des différentes catégories des populations et le soutien de leurs justes revendications légitimes qu’est l’indépendance de la Casamance»
Comme on le voit la situation des droits de l’Homme est peu reluisante en Casamance depuis la colonisation.
Emile Tendeng
Kolda Nafoure
je vous félicite vos journalistes. Qui peut m’aider à trouver 22 livres de René Capain Bassène. le Fouladou en demande ……
Zeus
Bien vu Emile. Quand je pense aux humiliations des populations aux checkpoints de militaires sénégalais, j’ai la nausée. Le cas de Toussaint Manga jeté en prison pour être casamançais et opposant de Macky Sall et tant d’autres relèvent de la précarité de nos droits. Vive la liberté et la justice en Casamance