Centrafrique: les Centrafricains passent aux urnes pour élire leur président
Les bureaux de vote ont ouvert mercredi en République centrafricaine pour des élections présidentielle et législatives. Elles visent à rétablir la règle démocratique dans un pays divisé où les violences communautaires ont fait des milliers de morts.
Plusieurs fois repoussés, ces scrutins devaient se dérouler dimanche. Ils ont été reportés à mercredi, essentiellement en raison de retards d’acheminement des bulletins de vote dans les zones reculées, à la tardive impression et distribution des cartes électorales et à une ultime formation express d’agents électoraux.
La campagne électorale s’est terminée lundi à minuit et une atmosphère détendue a régné mardi dans les rues en terre rouge de Bangui. Comme souvent en ces circonstances, les frontières aériennes et terrestres sont fermées de mardi minuit à mercredi minuit, de même que les bars et autres débits de boissons.
Trente candidats – dont la grande majorité n’a aucune chance de succès – sont en lice pour la présidentielle. En l’absence de sondage d’opinion, il est difficile de pronostiquer qui l’emportera.
Parmi les postulants les plus en vue figurent les anciens Premiers ministres Anicet-Georges Dologuélé (1999-2001) -soutenu par le parti de l’ex-président centrafricain François Bozizé- et Martin Ziguélé (2001-2003). Ce dernier a reçu mardi un soutien de taille avec le ralliement à sa candidature des milices chrétiennes « anti-balaka« .
Saliou Cissé