France / Gabon: la justice française autorise la communication de l’état civil d’Ali Bongo
La justice française a autorisé la communication de l’état civil complet du président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, à la demi-sœur de l’actuel chef de l’Etat.
L’annonce a été faite par l’avocat français d’Onaida Bongo. La demi-soeur du président avait engagé une procédure auprès de la justice française dans le cadre de la succession d’Omar Bongo Ondima.
L’acte de naissance du président gabonais est au coeur d’une vive controverse, ses détracteurs l’accusant d’avoir menti sur ses origines ce qui pourrait l’empêcher de briguer un nouveau mandat en 2016.
Onaida Bongo Ondimba, 25 ans, fille du défunt président, avait saisi la justice en référé pour que lui soit communiqué ce document, archivé au service central d’état civil du ministère des Affaires étrangères, à Nantes.
« Sur l’acte de notoriété, il y a des éléments d’informations que tous les héritiers ont communiqué et qu’Ali Bongo Ondimba n’a pas communiqué », a rappelé Eric Moutet, l’avocat d’Onaida Bongo.
« A ce stade, ma cliente ne conteste pas la filiation. Elle cherche à obtenir des informations. En fonction de ce qu’il y aura dans cet acte civil, elle contestera ou ne contestera pas », a poursuivi l’avocat.
La polémique sur les origines d’Ali Bongo avait été relancée après la publication d’un livre du journaliste français Pierre Péan, « Nouvelles affaires africaines », dans lequel il affirme que le président gabonais a falsifié son acte de naissance et serait en fait un enfant nigérian adopté pendant la guerre du Biafra, à la fin des années 60.
Cette thèse est vigoureusement démentie par la présidence qui a porté plainte contre le journaliste.
Ibou Camara