France: large victoire de la droite qui remporte 66 des 101 départements
Le président François Hollande a demandé à son gouvernement de maintenir le cap pour surmonter l’échec des élections départementales, a indiqué son entourage. Il veut toujours soutenir l’investissement pour conforter la reprise et valoriser le travail.
Reconnaissant la défaite de son camp, le premier ministre Manuel Valls a pour sa part promis pour les « prochains jours » des mesures pour l’emploi. Ce problème est selon lui la principale source de la « colère » qui s’est exprimée dans les urnes. Prenant la parole juste après la fermeture des bureaux de vote, M. Valls a promis d’agir « pour l’investissement privé et public » et la création d’emplois dans les PME. La consigne vient directement de l’Élysée, où François Hollande a analysé les résultats avec sa garde rapprochée.
« Le président de la république a demandé au gouvernement de maintenir le cap », a rapporté un proche. « Il a demandé de soutenir l’investissement pour aider la reprise et de lutter contre les injustices en valorisant le travail. » François Hollande illustrera cette consigne par un déplacement sur le thème de l’économie en fin de semaine. A deux ans de la présidentielle, la gauche a essuyé une lourde défaite lors des élections départementales.
Divisée, elle a été battue par l’opposition de droite qui a remporté 66 des 101 départements, selon les résultats compilés par l’AFP. La gauche l’a emporté dans 33 départements et un département, le Vaucluse (sud), restait incertain. Vingt-cinq départements ont donc basculé de gauche à droite, et un seul, la Lozère (sud), a fait le chemin inverse. Le Front national (FN) a, quant à lui, engrangé de nombreux élus à l’issue du second tour.
Mais le parti de Marine Le Pen n’a pas réussi son pari de prendre la direction d’au moins un département, a reconnu le numéro deux du FN, Florian Philippot. La formation d’extrême droite jugeait initialement « crédible » d’emporter le Vaucluse, où s’est implantée son étoile montante Marion Maréchal-Le Pen, nièce de sa présidente, et l’Aisne (nord).
Ces élections départementales étaient considérées comme un avant-dernier test dans la perspective de la présidentielle, avant des régionales à la fin 2015. Jusqu’à présent, la gauche était à la tête de 61 départements et la droite de 40. Parmi ses pertes les plus symboliques, ont basculé à droite la Corrèze (sud-ouest), département du président François Hollande, et l’Essonne, près de Paris, fief du premier ministre Manuel Valls.
Ibou Camara / AT