Grande Bretagne: le Rwanda se félicite de l’abandon de la procédure d’extradition contre son chef des renseignements
Le Rwanda s’est félicité mardi de l’abandon de la procédure d’extradition contre le chef des services secrets rwandais Emmanuel Karenzi Karake, arrêté mi-juin à Londres à la demande de l’Espagne, et désormais libre de rentrer dans son pays.
Le général Karake, personnalité clé du régime rwandais, avait été arrêté le 20 juin à l’aéroport de Heathrow à Londres, à la demande de l’Espagne qui l’accusait notamment de crimes de terrorisme en lien avec la mort ou la disparition de neuf Espagnols au Rwanda, dont trois travailleurs humanitaires de Médecins du Monde.
Il avait été libéré sous caution quelques jours plus tard, avec obligation de se présenter une fois par jour à la police, dans l’attente d’une décision sur le fond.
Dans son communiqué, le gouvernement a exprimé sa profonde gratitude à tous les Rwandais et amis du Rwanda qui ont permis l’abandon des poursuites, et notamment à Cherie Blair, épouse de l’ex-Premier ministre britannique Tony Blair, qui a dirigé l’équipe d’avocats ayant défendu le général Karake.
Selon Kigali, les autorités espagnoles ont reconnu lundi devant le tribunal que le général n’a commis aucun crime susceptible d’être poursuivi en Grande-Bretagne comme en Espagne, prouvant par là même le caractère totalement injustifiée de son arrestation.
Ibou Camara